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| [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 | |
| Auteur | Message |
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Biggy AURORA EXECUTION
Messages : 995 Age : 41 Date d'inscription : 21/11/2011
| Sujet: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Dim 27 Nov - 5:54 | |
| Prologue : l’Insoumise « En l’an de grâce 1314, les patriotes d’Ecosse, affamés et inférieurs en nombre, chargèrent dans les prés de BannockBurn. Ils se battirent en guerriers-poètes, ils se battirent en Ecossais et conquirent leur liberté ! » Mel Gibson, William Wallace, Braveheart Le jeune homme courait comme un véritable fou, il courait à en perdre haleine. Devant lui, défilaient à toute vitesse les piliers gelés de ce long couloir, menant au trône. Un couloir qu’il ne connaissait que trop bien ! Il y avait maintenant presque dix huit ans, il avait participé aux travaux de rénovations entrepris après la bataille des deux sanctuaires. Il avait alors été chargé de la création de statues importantes, telles Siegfried ou bien encore Hagen. Mémoriaux rendant hommage aux héros s’étant sacrifiés, martyr pour Asgard mais aussi pour la Terre. Dans le hall de la Mémoire ils se retrouvaient ainsi tous réunis. Siegfried, Hagen et les autres guerriers divins mais aussi Seiya de Pégase, Shun d’Andromède, Hyoga du Cygne, Shiryu du Dragon et Saori, réincarnation d’Athéna. Depuis peu on pouvait également venir rendre hommage à la grande prêtresse Hilda. Un peu plus reculée, on pouvait même apercevoir celle d’Alberich dans le fond de la salle. La sueur perlait sur son visage, il avait déjà parcouru plusieurs kilomètres pour rejoindre le palais le plus prestement possible. Arrivé à l’entrée, il avait même jeté les gardes au sol afin ne pas perdre davantage de temps. Et maintenant, enfin, il voyait devant lui l’immense porte de la salle du trône. Il poussa la porte glacée d’un coup d’épaule vif, si violent qu’il sentit son épaule se briser à son contact, mais il ne marqua même pas un temps d’arrêt. Il se retrouva alors dans une salle gigantesque, magnifique, bercée par une douce lumière. Il se dégageait une telle chaleur de cette pièce ! Malgré les températures extrêmes de l’extérieur, le froid ne semblait pas avoir prise ici. Les murs étaient ornés de tableaux aux cadres givrés et des tapisseries venant du monde entier. De belles sculptures de glace paraient cette pièce ovale. Des sculptures représentant de beaux bouquets de fleurs, de petits animaux des forêts ou encore de petits oiseaux. Le sol était recouvert de somptueux tapis aux couleurs ternes pour ne pas trop capter le regard des visiteurs et ainsi les laisser admirer les différents chefs-d’œuvre de la pièce. Il s’approcha de la reine. En sa présence le jeune homme fut soudain apaisé, sa fatigue dissipée, sa blessure à l’épaule soignée. Son cœur fut soudain rempli d’une étrange liesse, il se sentait soudain si heureux, tous doutes, toutes craintes avaient disparu. « Qu’y a-t-il Brand ? » Quelle voix si douce, si emplie de compassion et d’amour. Il se dégageait d’ailleurs tellement de bonté de la reine. Tout le monde l’adorait. « Dame Flamme, l’émissaire Rhadamanthe est arrivé sur la côte. Il vous demande céans. » Rhadamanthe s’était arrêté là ! Là où jadis les guerriers divins et les chevaliers du zodiaque s’étaient confrontés pour la première fois. Un lieu ô combien symbolique. Il était accompagné d’une vingtaine de spectres dont ses deux fidèles lieutenants imposés par Hadès. Morgane de la Fée de l’Etoile Céleste de la Magie, en qui Rhadamanthe avait toute confiance et Fuma du Mangwa de l’Etoile Terrestre Terrifiante. Ce dernier inspirait le dégout et la peur même parmi les spectres. Cet homme noir était si maigre, il n’avait vraiment que la peau sur les os, les doigts crochus et pourvus de longues griffes, le corps couvert de cicatrices, les yeux entièrement noir. Il aimait voir le désespoir de ses ennemis se refléter dedans comme dans un miroir. Ses hanches fines portaient de nombreuses têtes de morts autour de sa ceinture. Personne n’osait jamais se frotter à lui, et son mutisme quasi permanent n’arrangeait rien à cette situation. « Pensez-vous que la nouvelle prêtresse continuera d’honorer l’accord conclu entre Hilda et le seigneur Hadès, maître ? » « A-t-elle vraiment le choix ? » répondit Rhadamanthe le sourire aux lèvres. « Non, si elle est un tant soit peu intelligente alors elle agira comme sa sœur avant elle. » Depuis la fin de la dernière guerre sainte, il y avait dix huit ans, Asgard avait juré obéissance à Hadès. Lors de l’affrontement final entre celui-ci et Seiya, accompagné de ses compagnons, le dieu de la mort avait réussi à survivre, condamnant ainsi les chevaliers de bronzes et Saori à un sacrifice inutile. Hadès dut son salut à l’intervention inopinée de son frère Zeus, roi des dieux. Ce dernier, bien que ne portant pas Hadès dans son cœur, refusa qu’un autre de ses frères périsse de la main impure des humains. Il stoppa dès lors l’ultime éclipse et laissa le Terre aux bons soins d’Hadès. Ce dernier reconnut aux humains, leur courage. Il décida donc d’asservir l’humanité en lui laissant le droit de vivre son quotidien. Chaque homme se devait de vouer un véritable culte au dieu des morts, de travailler pour lui et d’organiser des sacrifices en son honneur. Le monde sombra dans ses heures les plus noires. La moitié de la population fut rapidement décimée. Les derniers chevaliers furent abattus en un rien de temps après que Hadès eut ressuscité ses spectres. Le seul pays épargné fut le royaume d’Asgard, Hadès n’ayant en effet aucun pouvoir, aucune emprise sur Odin, et ne voulant pas que la fonte des glaces détruise sa planète. Asgard fut dont sauvée en échange des prières de la prêtresse et le fait qu’il n’y ait aucun chevalier en ses terres, jamais. Hilda avait accepté pour le bien de son peuple mais aussi pour le reste de la planète, que chacun puisse espérer. L’espoir restant la seule fondation de l’humanité ! Se dire qu’il existait encore un lieu paisible, sans douleur et sans sacrifice, Asgard !! Asgard vécut donc en paix durant un peu moins de dix huit ans. Hilda fut emportée par une maladie foudroyante, laissant son peuple dans une tristesse incommensurable. Ce fut Flamme qui lui succéda. Elle était tout autant aimée par le peuple d’Asgard. Douce, gentille, si aimante comme Hilda. Mais avec quelque chose de plus, quelque chose qu’elle avait acquis lors de sa rencontre avec Athéna ; L’insoumission !
Dernière édition par Biggy le Jeu 9 Fév - 7:13, édité 4 fois |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
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| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Dim 27 Nov - 5:55 | |
| Le nouvel éveil ! « Seigneur Rhadamanthe, la voilà. » Rhadamanthe vit alors la jeune femme s’approcher d’eux. Le teint blanc comme la neige les entourant, les cheveux si longs, si blonds comme les rayons du soleil. Elle avait de grands yeux bleus, si clairs, si profonds, qu’on aurait pu s’y noyer. « Vous voilà enfin princesse Flamme. » « Seigneur Rhadamanthe, puis-je savoir ce qui vous amène ici, sur nos terres gelées ? » « Et bien suite aux décès de votre sœur, sa majesté Hadès souhaiterait savoir si vous alliez, dans la lignée d’Hilda, continuer à honorer leur accord ? » La jeune princesse acquiesça. « Bien, très bien. » « Cela n’explique pas la raison pour laquelle vous vous êtes déplacé si nombreux en Asgard seigneur Rhadamanthe. Je me doute bien que vous n’êtes pas venu ici uniquement pour cela.» « En fait nous savons qu’au moins un chevalier est venu en Asgard et sa majesté Hadès a été très surprise que vous n’ayez rien dit. Sa majesté ne peut laisser passer un tel affront et veut faire un exemple avec votre mort. Morgane charge-t-en !!! » La spectre s’avança vers Flamme. Malgré son statut de spectre elle était magnifique, le teint mat, très mat, de longs cheveux roses, bouclés à souhait et de sublimes yeux rouges. Elle avait également un splendide sourire contrastant avec l’acte ignoble qu’elle s’apprêtait à accomplir. Son armure dégageait une telle beauté, avec de grandes ailes faites de l’aura de toutes ses victimes. Elle leva les mains en direction de la princesse. « Par les Flammes du Volcan !!! » La spectre vola jusqu’aux pieds de Rhadamanthe, la lèvre en sang, le visage hagard. « Comment ??! » « Vous ne toucherez pas un cheveu de ma mère ! Spectres !!! » « Mais qui es-tu ? » « Je me nomme Eivind ! Eivind de Merak !! Guerrier divin de Bêta ! » Le guerrier divin se tenait devant sa mère. Flamboyant dans son armure rouge et argent. Blond comme son père il avait opté pour une coupe beaucoup plus courte afin de se différencier de lui. Flamme dans son dos se blottit contre son fils. « Ainsi le fils du célèbre Hagen a hérité de son armure. J’avais raison, vous avez trahi notre accord, vous allez tous mourir !!! Greatest… » « Crystal Wall !!!! » L’attaque du juge fut stoppée net contre un mur de cristal scintillant comme une étoile. « Mais… que ? » « C’est moi ! Kiki ! Chevalier d’or du Bélier ! » Le bel homme qu’il était devenu, regardait la scène d’un peu plus haut, sur un pic de glace. Sa crinière rouge voulant au vent, le regard noir fixant le juge. Il avait le visage marqué, souvenirs de terribles combats. « Ainsi donc tu as récupéré l’armure de Mû ? » « Oui et comme mon défunt maître je vais vous renvoyer en enfer. » Il sortit alors le chapelet aux cent huit perles de Shaka. « Que comptez-vous faire ? Vous n’êtes que deux contre plus de vingt spectres dont moi, un juge de sa majesté Hadès. » « Non juge !!!! Tu te trompes, nous sommes trois !! » Rhadamanthe et les spectres l’accompagnant se retournèrent pour voir d’où venait cette voix. Ils eurent juste le temps d’apercevoir un homme, vêtu d’une armure blanche, avant qu’il ne se mette à courir à la vitesse de la lumière. Le temps s’était arrêté pour l’inconnu, il voyait les spectres bouger au ralenti, essayant de se boucher les oreilles sous la pression et le bruit assourdissant dégagés par son corps, à cette vitesse. « Mourrez spectres !!! Par les Griffes du Tigre Viking !! » Des milliers de lames d’énergie bleues comme le ciel fusèrent de ses doigts, transperçant les spectres. Spectres incapables de s’aligner sur la vitesse de cet homme, ne voyant que des griffes bleues s’abattre sur eux, avant de s’écrouler, souillant cette neige pure et brillante comme du cristal de leur sang impie. Même Rhadamanthe ne put le stopper, n’arrivant que de justesse à éviter cette attaque surpuissante. L’inconnu rejoignit alors Flamme, son fils et Kiki. « Nous sommes trois et vous n’êtes qu’une petite dizaine. » En effet onze perles du rosaire venaient de virer au noir. Rhadamanthe se retourna une nouvelle fois et vit horrifié tout un tas de cadavres. « Mais qui ?.. » « Bud d’Alcor ! Guerrier divin de Dzêta pour vous desservir. » « Mais je croyais les guerriers divins tous morts il y a dix huit ans ? » « Mon frère Syd l’est, ainsi que ses amis, mais je continue de protéger la famille royale d’Asgard. Nous sommes trois maintenant face à vous. Penses-tu toujours être à ton avantage ? » « Vous vous croyez puissants pour avoir vaincu dix larbins ? C’est une preuve de puissance selon toi peut-être ? » « Admettez que vous n’arriverez à rien Rhadamanthe ! » Avec l’arrivée de son fils, de Bud et de Kiki, la prêtresse avait repris confiance en elle et se tenait maintenant aux côtés de ses chevaliers protecteurs. « Ainsi, vous avouez ouvertement la fin de notre accord ? » « Oui !! Asgard ne se soumettra plus jamais !! » « Votre sœur était beaucoup moins stupide que vous Flamme! » Le juge semblait maintenant irrité de voir la jeune femme se rebeller ainsi, mettant à mal tous ses projets. Il s’avança vers elle, mais aussitôt Kiki et Eivind se mirent en garde ! Le juge stoppa aussi vite qu’il avait commencé. « Vous avez raison, je ne tenterais rien aujourd’hui, mais je reviendrais, soyez en sûre Princesse, avec toute une armée ! Asgard sera rayé de la carte vous pouvez me croire, il n’en restera rien ! » « Nous vous… » Mais les spectres disparurent. Flamme s’écroula dans la neige, comme si toute son énergie s’était envolée en même temps que la peur qu’elle avait ressenti. Sans qu’elle ne puisse rien faire des larmes se mirent à couler le long de ses joues. Kiki posa alors sa main sur l’épaule tremblante de la princesse. « Je suis si contente que vous soyez arrivé pour me soutenir. » « Enfin ! Qu’est-ce qui vous a pris mère ?! Venir ici ! Sans personne ! Sans garde ! Tante Hilda vient de nous quitter, vous teniez donc tellement à la rejoindre ?! » Les paroles tranchantes d’Eivind rechargèrent Flamme, elle se releva et gifla son fils, le regard remplit de tristesse. A ce moment un grand souffle glacial vint se mettre entre eux deux, figeant la scène comme pour en marquer la mélancolie. Les cheveux de Flamme passant devant son visage. Un lourd silence s’installa. « Tu n’as pas à me parler sur ce ton Eivind !! Bud ! Rassemble les tous et retrouvez moi dans la salle de la Mémoire. » Elle n’acceptait pas que Eivind se fasse du souci pour elle. Tous les hommes qu’elle avait aimé étaient morts pour elle. Cela partait pourtant toujours d’un bon sentiment mais cela finissait toujours mal. « Oui princesse, j’y vais. Eivind viens avec moi. » Bud s’en alla accompagné de son disciple. « Tu es sûre de toi Flamme ? » « Oui Kiki, il est temps de réveiller les guerriers divins. » Ils avancèrent doucement, jusqu’au bord d’une grande falaise de glace. Les vagues venaient s’écraser contre ses parois, éclaboussant de quelques gouttes les visages de Flamme et Kiki. Elle se blottit dans les bras de son tendre époux. Leurs cheveux ondoyaient au gré du vent, ils s’entremêlaient comme les fils d’un même écheveaux . Le soleil rougeoyant se couchait au loin, ne laissant que l’ombre de ces deux amants unis par un même amour ardent. Dans la grande salle de la Mémoire, Flamme s’approcha de la statut de Hagen et effleura son visage de marbre du bout des doigts. Espérant malgré sa nouvelle vie, qu’au contact de ses doigts l’homme se réveillerait. Douce utopie. Kiki regarda la scène sans rien dire, il savait parfaitement à quel point Hagen comptait pour Flamme. Elle ne s’était jamais totalement remise de sa mort. Et même s’ils vivaient parfaitement heureux tous les deux, qu’ils s’aimaient à la folie, il est une chose dont il était sûr c’est que Hagen resterait toujours dans son cœur. « Flamme il est temps maintenant. » « Oui Kiki ! Je sais ! » « Tu doutes ? » « Oui, bien sûr que je doute. Je m’apprête à prendre la plus importante décision pour Asgard et pour la Terre toute entière. Je suis terrifiée à l’idée de me tromper. » « Si tu penses que cela est juste, c’est forcément le cas. Tu ne prendrais jamais la mauvaise décision Flamme. Tu es comme Hilda et comme Athéna, tu ne penses qu’au bien d’autrui. J’ai confiance en ton jugement. » A nouveau la belle jeune femme sentit les larmes affluer. Kiki était si merveilleux avec elle, toujours là pour la soutenir, pour la défendre, toujours le premier à croire en elle, à la mettre en avant. Méritait-elle un tel amour, un tel homme après ce qu’elle avait fait à Hagen ? Elle continuait à se sentir responsable de sa mort. Elle n’en était pas sûre, mais les paroles de Kiki la confortaient dans son choix. Elle s’avança près d’un énorme feu, au fond de la salle. « Brise tes chaînes ô Tiu à la force indomptée, mets ton armure divine de Tau au service de ton peuple ! » Au fin fond d’une grotte gelée, située loin sur les terres d’Asgard, après un long labyrinthe de galeries, un énorme rocher se brisa, laissant apparaître une armure représentant un énorme chien. Un chien effrayant, enchainé de toute part comme pour le retenir de tout détruire. « Armes-toi ô Svartr et illumines le monde de ton épée lumineuse, mets ton armure divine de Khi au service de ton peuple ! » En plein milieu d’une plaine de glace, là où jadis Hyoga avait rencontré Hagen, sous l’impact de la foudre, le sol se fissura et s’ouvrit. De gigantesques rayons de lumières aveuglants sortirent des entrailles de la terre. La lumière irradiait sur plusieurs kilomètres. Au départ de ses rayons, au fond de la crevasse, se tenait l’armure d’un géant, un géant brandissant une épée de lumière. « Eveilles-toi ô Sigurd et galopes aux vents de la liberté, mets ton armure divine de Sigma au service de ton peuple ! » La plus haute montagne d’Asgard était régulièrement battue par des vents violents et glacials. Il y neigeait depuis la nuit des temps. Au sommet se tenait une armure luisante comme de la glace, resplendissante de grâce, un magnifique cheval. Un cheval donnant l’impression de courir, crinière au vent. « Réveilles-toi ô Nyddhog et déploies tes bras telles des branches afin de soutenir notre monde, mets ton armure divine de Phi au service de ton peuple ! » Au centre d’une forêt sombre, d’une forêt aux arbres immenses, démesurément grands, des arbres recouverts de neige, de glace depuis que le monde est monde, se tenait un arbre encore plus grand, encore plus gros. Il donnait l’impression de n’être qu’un bloc de glace. En son cœur, une armure à l’effigie d’un très vieil arbre, le plus vieil arbre de la création. « Déploies tes ailes ô Oskmaer et abats ta foudre vengeresse sur les impis, mets ton armure divine d’Upsilon au service de ton peuple ! » Dans la plus haute tour du palais, abandonnée depuis des décénies, on vit soudain une série d’éclairs, on voyait les frétillements de lumière depuis les fenêtres. Deux majestueux corbeaux apparurent alors dans les éclairs. « Bénie sois-tu ô Buri, apaises les cœurs de tous les pauvres malheureux, mets ton armure divine d’Oméga au service de ton peuple ! » En plein milieu d’un petit village, proche du palais d’Asgard, un petit muret non loin d’une étable, au bord d’un long chemin givré, s’écroula. Laissant ainsi apparaître une vache lumineuse. « Réveilles-toi ô Arnwulf et abats ta furieuse colère sur les ennemis à nos portes, mets ton armure divine de Psi au service de ton peuple ! » Soudain, au cœur d’Asgard, un énorme lac gelé se mit à craqueler dans un bruit sourd, l’épaisse couche de glace fit place à de l’eau. Elle s’écarta dès lors pour laisser apparaître au fond un ours gigantesque, dressé sur ses deux pattes arrière, donnant l’impression de charger. A cet instant, Bud et Eivind rentrèrent dans la salle. Bud s’arrêta un bref instant près de la statue de Syd. « Mon frère je tiendrais ma promesse afin que nous puissions renaître sur un monde de paix, toujours frères mais réunis cette fois-ci. » « Nous avons prévenu tout le monde mère. » « Bien, je viens de tous les réveiller. » « Et nous sommes tous présents prêtresse Flamme ! » A l’entrée de la salle se trouvaient sept chevaliers aux armures étincelantes, casque en mains, ils s’agenouillèrent tous à la vue de la prêtresse. « Tiu, Svartr, Sigurd, Nyddhog, Oskmaer, Buri et Arnwulf, je viens de vous éveiller car Asgard a besoin de vous ! Le monde entier a besoin des guerriers divins ! Après mûres réflexions j’ai décidé de casser l’accord passé par ma sœur avec Hadès. Les terres d’Asgard sont les dernières terres encore libres sur notre planète. J’ai compris le point de vue de ma sœur, il y a dix huit ans, nous avions la possibilité d’offrir un refuge aux hommes. Mais tout cela a assez duré ! Nous devons combattre ! Nous devons nous dresser en ardents défenseurs de la paix sur Terre ! Nous devons vaincre ! Vaincre ou mourir sont les seuls choix qui nous restent ! Je sais que je n’ai pas le droit de jouer avec la vie de tant de gens, mais je ne peux plus en laisser davantage souffrir par la faute de Hadès. » « Mais ton peuple est avec toi Flamme. Tu as son soutien le plus total. » Flamme regarda alors Kiki avec un regard sceptique et interrogateur. « C’est vrai mère, n’entendez-vous pas le peuple vous acclamer à l’extérieur. Il crit votre nom. » Effectivement on pouvait entendre les « hourras » et les acclamations du peuple hors du palais, venu rendre hommage à la princesse pour avoir réveillé leurs guerriers. Flamme se rendit alors sur le balcon et quelle ne fut sa surprise de voir des milliers de personnes se prosterner devant elle, l’applaudir, l’acclamer. Elle fut terriblement émue par tant de dévotion, de confiance, d’amour tout simplement. Depuis sa plus tendre enfance elle était appréciée, aimée par le peuple. Devenue prêtresse les sentiments du peuple n’avaient pas changé et ils voyaient toujours en elle la jeune et espiègle petite fille qu’elle avait été. « Bud ! » « Oui princesse ? » « Où est ton double ? Ou est l’autre guerrier de Dzêta ? » « Il n’a pas voulu se joindre à nous, jugeant sa présence futile. » « Vraiment ? Bien, organise la défense d’Asgard Bud, je te confie le commandement des guerriers divins. » « Merci pour votre confiance princesse. L’ennemi est plus nombreux, plus puissant, plus expérimenté mais nous nous battons pour la liberté ! Pour notre liberté ! Pour offrir la liberté à tous les hommes ! Nous ne savons pas quand les hordes d’Hadès passeront à l’attaque. Probablement demain au pire des cas, c’est pour cela que dès maintenant vous irez rejoindre vos postes respectifs. Vous vous devez de tuer le plus de spectres possible. Nous devons protéger la princesse et les habitants d’Asgard. Nos vies ne sont que de simples boucliers !! » « J’espère néanmoins, sincèrement revoir chacun d’entre vous après cette terrible bataille mes amis. Vous ne devez en aucun cas mourir inutilement. Allez guerriers et qu’Odin vous protège ! » |
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| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Dim 27 Nov - 5:56 | |
| Premier sang Paul Toupin a dit un jour « La vie apprend à savoir pardonner, à tout pardonner. » Le soleil se levait, faisant glisser ses rayons sur les dunes de neige, avant de rebondir sur la glace. Au bord du lac gelé, un loup cherchait en vain de la nourriture. Soudain ! Un hurlement strident se fit entendre ! Le loup était à présent broyé sous le pied griffu d’un spectre. Ce dernier venait de souiller ces terres gelées, accompagnés d’une bonne dizaine de ses compatriotes. Il s’agissait de Kaundinya des Nagas, spectre de l’Etoile Terrestre du Secret, Juge des Enfers. C’était un homme craint mais aussi respecté parmi les soldats d’Hadès. Les cheveux grisonnants, il était de taille assez imposante. Son armure inspirait la terreur avec pas moins de sept têtes de serpents pour l’orner. De même, sept énormes queues partaient de ses épaules, allant jusqu’au sol. Ses adversaires ressentaient ainsi le poids de nombreux regards avant de rendre l’âme. « Le palais est de l’autre côté de cette forêt, après le lac. Nous devons rejoindre les autres et tuer toute opposition ! » Sa voix semblait tout droit sortie d’outre-tombe, une voix si rauque, si impressionnante que tous acquiescèrent et se mirent en route. Dans un énorme fracas, tous coururent sur le lac, en rang, en direction du palais. Brusquement certains s’arrêtèrent ! Tendant l’oreille. La couche de glace du lac commençait à craquer ! « Nous sommes trop lourds ! » « Pressez-vous de rejoindre… » Trop tard, un énorme rayon de lumière sorti de la craquelure, qui venait d’apparaître, avant que le lac ne vole en éclats projetant les spectres dans le ciel. Kaundinya réussit à rejoindre la rive, il en fallait plus pour abattre le juge, mais il était surpris de ne pas avoir senti cette attaque. Il venait de perdre quatre spectres ! « Seulement quatre ?! Je pensais en avoir abattu un peu plus ! » Les spectres levèrent la tête, ils furent alors éblouit par une lumière intense. Au centre de cette lumière, à l’orée de la forêt, un véritable géant. Le crâne rasé, à part deux longues tresses sur les tempes, une longue barbe, il était réellement d’une taille impressionnante. Il portait une armure éblouissante et tellement imposante. Dans ses mains, il tenait une épée gigantesque et aussi aveuglante que les rayons du soleil. Les spectres ayant survécu furent surpris de voir des mains si énormes, capables de recouvrir toute une tête d’homme. « Alors spectres, vous n’aimez pas l’eau ? Vous n’êtes pas les bienvenus en Asgard ! Vous souillez nos terres ! » Les spectres s’étaient à présent tous relevés et se tenaient face au géant. « Vous avez trahi sa majesté Hadès, nous avons l’ordre de tous vous abattre, ainsi que votre princesse. » « Je me nomme Svartr de Pherkad Guerrier Divin de Khi et je vous assure que vous ne rentrerez jamais dans la forêt d’Améthyste ! » Il brandit alors son épée et un jet de lumière fonça sur les spectres. Cette fois-ci, tous l’évitèrent. « Ce n’est pas la même chose lorsqu’on fait face à ses ennemis n’est-ce pas guerrier divin ? Je vais te faire payer la mort de mes amis. » Un spectre s’avança. Son visage caché par son casque, il portait un surplis rouge sang, avec d’énormes ailes rappelant celles d’une chauve-souris. De taille assez petite il leva ses doigts griffus de façon à se mettre en garde. « Moi Voléro du Chupacabra spectre de l’Etoile Céleste de la Détresse. » « Et bien je t’attends spectre. » Les deux hommes se tenaient face à face. Svartr sentit tout de suite que Voléro n’était pas comme les autres spectres qu’il venait d’abattre. Il était plus fort, plus effrayant. Une aura néfaste et macabre se dégageait de lui, inspirant une certaine crainte au géant. Svartr prit son épée à deux mains et fondit sur son ennemi, surpris de le voir se mouvoir si vite. Le spectre réussit néanmoins à éviter le coup d’épée de justesse mais déjà un deuxième coup arrivait ! Il se retrouva à terre, le regard haineux. « C’est ainsi que tu venges tes amis spectre ? Comptaient-ils si peu à tes yeux ? » Le géant brandit son épée mais Voléro eut le temps de s’échapper. « J’avoue avoir été surpris par ta vitesse guerrier divin, mais cela ne se reproduira pas, je ne te sous-estimerai plus. » Il déploya ses ailes, des ailes macabres et trouées. « Je vais te montrer la véritable puissance d’un spectre ! En garde ! » Les deux hommes se mirent à foncer l’un sur l’autre. Svartr donnait des coups d’épées mais cette fois-ci le spectre les évitait facilement. Cependant il ne portait aucune attaque envers le géant, se contentant de parer son ennemi et de l’observer. Aucun des deux adversaires ne semblait se fatiguer, ils combattaient pourtant à rythme extrêmement soutenu. Le terrain autour d’eux donnait l’impression d’avoir essuyé de nombreuses batailles. Les coups d’épées de Svartr étant tellement violents qu’ils déracinaient les arbres et broyaient la roche. Soudain ! Le spectre attaqua ! « Tu es fini guerrier divin ! » Le spectre abattit sa main sur le torse de Svartr. Le géant recula mais malheureusement pas assez vite. La poitrine de son armure était à présent marquée de cinq griffures. A l’endroit de ces marques l’armure de Svartr ne brillait plus. « Tu caches bien ton jeu spectre. Tu es le premier adversaire à atténuer ainsi la luminosité de mon habit divin. » « Tel le Chupacabra de mon surplis qui buvait le sang de ses victimes, je peux aspirer toutes sortes d’énergies. » Le géant comprit dès lors que ces adversaires n’étaient pas de quelconques chevaliers. Ils étaient au service du Dieu des morts. Des spectres d’Hadès, entrainés depuis la nuit des temps à apporter la mort, la peur et la désolation. « Que les crocs du vampire aspirent ton sang !! » A nouveau la main du spectre s’abattit sur Svartr, cette fois-ci son épaule fût touchée. La douleur se fit plus violente, plus difficile à supporter de par l’absence d’armure sur cette partie du corps. « Meurs ! » Les coups se faisaient de plus en plus nombreux, de plus en plus violents. Le géant était littéralement dépassé par tant de coups, il ne pouvait tous les parer. Peu à peu il n’en stoppa plus aucun. Il mit un genou à terre, les coups continuant de s’abattre sur lui. Le deuxième genou au sol, il se retrouva à la merci de Voléro, une main toutes griffes dehors prête à le frapper. « Non… non… je ne me suis pas encore racheté. » « Comment ? » « Je ne peux mourir avant d’avoir racheté mes actes envers la princesse Hilda et la princesse Flamme !! » « La douleur te fait délirer, mais je vais abréger ton supplice guerrier divin. Que les crocs du vamp… Aaaaaahh !!! » Le spectre reculait en hurlant, l’épée de Svartr lui traversant la main. « Ma main !!! Qu’est-ce que tu m’as fait ?! » Asgard il y a cinq ans, dans une vieille cabane. Un groupe d’hommes était en train de parler, de façon assez virulente. « Nous devons agir dès demain ! » hurla un homme trapu en tapant sur une table. « C’est beaucoup trop tôt ! Nous courrons à l’échec ! » « Nous ne sommes pas prêts pour agir en si peu de temps ! » « Rurik a raison, nous n’aurons pas d’autre chance, il faut saisir cette opportunité. » « Votons. » Un vote sommaire fut alors organisé et l’on se retrouva avec une égalité, trois voix contre trois. « Svartr c’est à toi de trancher. » Tout le monde se tourna vers l’homme en bout de table. Svartr, un géant, sa barbe tressée dans l’une de ses mains. Les flammes des différentes lampes à huile de la cabane dessinaient des ombres menaçantes sur son crâne rasé. Il tapa soudain sur la table. « Mes amis, mes frères, demain à cette heure-ci, Hilda sera morte ! » Le lendemain, en pleine forêt, six chevaux passèrent au galop. Deux soldats à l’avant, deux à l’arrière et les princesses Hilda et Flamme au milieu. Sous une brusque pluie de flèches, les quatre gardes s’écroulèrent. Hilda et Flamme furent alors mises à terre comme de quelconques prisonnières. « Que voulez-vous ? Qui commande cette attaque ? » « Voyons princesse Hilda, cela n’est-il pas évident ? » « Svartr ! » « Lui-même. Nous allons vous tuer et ainsi sortir Asgard de la morosité dans laquelle tu nous plonges tous Hilda ! » Il tendit son arc lorsqu’un un vacarme se fit entendre. Ses amis tombèrent les uns après les autres à ses pieds. « Rurik !! Sighild !! Non ! » « Pensais-tu vraiment que j’étais si peu protégée pour traverser ces bois Svartr ? Fuis tant que tu le peux ! » L’homme se tourna face aux soldats qui affluaient et courut dans leur direction. Il s’écroula presque aussitôt, le corps criblé de flèches. Flammes accourut à ses côtés, vite rejoint par Hilda. Les deux femmes s’empressèrent d’essayer de le sauver grâce à leur cosmo énergie si douce et si chaleureuse. « Pourquoi Hilda ? J’ai voulu te tuer. » « Tu as voulu le meilleur pour Asgard, seul cela compte. » Maintenant. Voléro était maintenant hors de lui. La perte de sa main le rendait totalement fou ! Il se jeta sur Svartr et le martela de coups avec un acharnement presque dantesque. Il ne lui laissait aucun moyen de contrer ou de se retirer. Une telle rage fit trembler le géant. « Meurs Chien ! Que les crocs de vampire aspirent ton sang !! » Cette fois-ci ce fut le visage de Svartr qui subit l’attaque. Il se retrouva à nouveau les genoux au sol. Le spectre rigolait bien puissamment afin de se moquer de son adversaire. Svartr se calma et joignit les mains, le visage en sang. « Le soleil s’obscurcira, la terre sombrera dans la mer, les étoiles resplendissantes disparaîtront du ciel. » « Que marmonnes-tu ? Tu pries ton dieu avant de le rejoindre ? » « La fumée tourbillonnera, le feu rougira, les hautes flammes danseront jusqu’au ciel. » Son armure se mit alors à briller telle une étoile, aveuglant tout sur des kilomètres. Il ouvrit alors les yeux en tendant les bras vers le spectre. « Que la chaleur de Surt te consummes !!!!!! » |
| | | Albé GENRO MAO KEN
Messages : 1343 Age : 43 Date d'inscription : 27/09/2010
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Lun 28 Nov - 23:41 | |
| Le début de ta fic est très intéressant ^^ Niveau écriture rien à redire, tu es écrit très bien et la lecture est très agréable Le contexte est très original, je le trouve très bien trouvé et il offre pas mal de possibilité. Le fait que les héros ne sont pas pour une fois du Sanctuaire (sauf kiki) change vraiment de ce qu'on a trop souvent l'habitude de voir et c'est donc pour moi un point très positif. Le fait que tu privilégies les noms VF ne gène pas. Même si tu as choisi d'écrire Dzêta plutôt que Zeta. Le choix de garder "Princesse Flamme" rappelle de bons souvenirs Je vois aussi que tu t'es bien documenté sur la mythologie scandinave ^^ J'ai d'abord été surpris par le choix de "Surt" dans une attaque d'un GW quand on sait qu'il était l'ennemi d'Odin mais finalement je trouve que ça le fait car Svartr semble avoir des origines assez spéciales J'ai cependant une question à te poser, tu pioches tes informations des livres de Régis Boyer, non ? |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
Messages : 995 Age : 41 Date d'inscription : 21/11/2011
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Mar 29 Nov - 0:04 | |
| - Albé a écrit:
- Le début de ta fic est très intéressant ^^
Merci, ça fait toujours plaisir, lorsque ce que l'on écrit plaît aux autres. C'est motivant. - Albé a écrit:
- Niveau écriture rien à redire, tu es écrit très bien et la lecture est très agréable
J'y accorde beaucoup d'importance, j'essaie de faire de mon mieux. - Albé a écrit:
- Le contexte est très original, je le trouve très bien trouvé et il offre pas mal de possibilité.
Le fait que les héros ne sont pas pour une fois du Sanctuaire (sauf kiki) change vraiment de ce qu'on a trop souvent l'habitude de voir et c'est donc pour moi un point très positif. Merci, en tant que fan d'Asgard, j'ai toujours rêver de voir cette contrée se joindre au Sanctuaire pour lutter contre Hadès. Ne le voyant pas, j'ai décidé de le faire moi même. Kiki est un personnage central dans ma fic, il me permet de faire le lien avec le passé, mais aussi avec le futur, avec ce qui vas se passer ensuite. - Albé a écrit:
- Le fait que tu privilégies les noms VF ne gène pas. Même si tu as choisi d'écrire Dzêta plutôt que Zeta.
Le choix de garder "Princesse Flamme" rappelle de bons souvenirs Cela est du un aspect pratique. Le premier lecteur de ma fic c'est mon petit frère, qui n'avait que 6 à l'époque des premiers chapitres. Il ne connaissait bien entendu que la VO, et donc pour lui faciliter la lecture j'ai garder ces noms. J'aime beaucoup "Princesse Flamme" aussi, c'est mélancolique de l'entendre ou le lire pour moi. Pour être honnête le D de Zeta est une erreur que j'ai vu trop tard et je n'ai jamais eu le courage de le corriger. Et surtout je m'y suis habitué. - Albé a écrit:
- Je vois aussi que tu t'es bien documenté sur la mythologie scandinave ^^
Je suis fana de mythologie. Et très attaché à la mythologie scandinave en effet. - Albé a écrit:
- J'ai d'abord été surpris par le choix de "Surt" dans une attaque d'un GW quand on sait qu'il était l'ennemi d'Odin mais finalement je trouve que ça le fait car Svartr semble avoir des origines assez spéciales
Svartr est un personnage un peu à part des autres Guerriers Divins, il n'a pas un passé en harmonie avec Hilda et Odin, je voulais donc que sa god robe représente un ennemi d'Odin. Malheureusement je commençais à écrire ma fic avec ce combat et je n'ai pas eu le temps de plus approfondir son passé. Mais je garde espoir de réussir à le faire plus tard. - Albé a écrit:
- J'ai cependant une question à te poser, tu pioches tes informations des livres de Régis Boyer, non ?
J'ai effectivement lu beaucoup de ses oeuvres, mais je pioche partout. Je lis énormément, me documente beaucoup et j'ai la chance de retenir tout ce que je lis. Encore merci à toi. |
| | | Albé GENRO MAO KEN
Messages : 1343 Age : 43 Date d'inscription : 27/09/2010
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Mar 29 Nov - 3:53 | |
| - Biggy a écrit:
Merci, en tant que fan d'Asgard, j'ai toujours rêver de voir cette contrée se joindre au Sanctuaire pour lutter contre Hadès. Ne le voyant pas, j'ai décidé de le faire moi même.
Étant moi-même un grand fan d'Asgard, je comprends parfaitement. Et peut être qu'un jour moi aussi j'en écrirais une ^^ - Biggy a écrit:
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Svartr est un personnage un peu à part des autres Guerriers Divins, il n'a pas un passé en harmonie avec Hilda et Odin, je voulais donc que sa god robe représente un ennemi d'Odin. Malheureusement je commençais à écrire ma fic avec ce combat et je n'ai pas eu le temps de plus approfondir son passé. Mais je garde espoir de réussir à le faire plus tard. Pour ce que j'ai pu en lire je dirais que c'est un demi-jotün - Biggy a écrit:
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Je suis fana de mythologie. Et très attaché à la mythologie scandinave en effet.
Une mythologie très passionnante où l'on trouve finalement peu d'information précise et qui fait que le panthéon est très mal connu même par les Européens, surtout quand on le compare à l'autre grand panthéon d'Europe, la panthéon grèco-romain. J'ai eu la chance de discuter avec un Scandinave qui parle un français plus que correct. Un gars très sympa et qui a appris à écrire avec les runes et qui connait donc très bien "sa" mythologie. Selon lui, les traductions de Régis Boyer sont truffées d'erreurs. Mais il n'existe pas (beaucoup) d'autre traduction des runes. Par exemple pour la BD Thorgal, Jean Van Hamme s'inspire lui aussi des traductions de Régis Boyer. Toujours est-il que ses interprétations sont très intéressantes ^^ |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
Messages : 995 Age : 41 Date d'inscription : 21/11/2011
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Mar 29 Nov - 4:32 | |
| Qu’ai je fait ? Pierre Billon a écrit : « Les sacrifices sont le prix de l’indépendance. » Sur le balcon, assise sur un banc de pierre, le visage levé vers le ciel, Flamme ! Semblait être perdue dans ses pensées, elle songeait à ses dernières décisions, à Hilda… « Ô Odin, fait en sorte, je t’en supplie, que tous tes guerriers, mes amis, survivent à cette terrible guerre. » Un souffle glacial parcourut la terrasse, sous l’effet de ce froid intense et soudain, elle se recroqueville sur elle-même. Quelques larmes se mirent à glisser le long de ses joues. Cette déclaration de guerre lui faisait tellement mal, elle se sentait si triste d’avoir prit une telle décision. Il allait y avoir indéniablement de nombreuses victimes. « Hilda, ai-je bien fait ? Aurais-tu agit ainsi ? Je n’ai pas ta force, je n’ai pas ton courage, je me sens perdue. » Soudain elle sentit une grosse fourrure sur son dos. Elle passa sa main sur son épaule et sentit celle de Kiki. « Tu es la femme la plus forte que je connaisse Flamme. Hilda et Athéna sont sans aucun doute très fières de toi là où elles sont. » Flamme posa alors son visage sur la main de Kiki. « Je viens malgré tout de déclarer une guerre au nom de l’humanité toute entière. Guerre que nous ne sommes pas sûrs de gagner, bien au contraire ! » « Tu ne peux pas douter maintenant ! Si tu veux inspirer confiance à tes amis, tu dois te montrer forte ! Sûre de toi ! Déterminée ! Tu as à tes côtés des guerriers divins tout aussi puissants que Siegfried et ses compagnons, voire plus puissants même. Tu as les deux guerriers divins de Dzêta ainsi que Eivind, plus fort que Hagen ne l’a jamais été, peut-être même plus puissant que Seiya ! Et je sais de quoi je parle… Et tu m’as, moi !.. » Effectivement, il avait toujours été là pour elle. Déjà lors de la bataille contre Athéna, il avait veillé sur elle, alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Asgard il y a quatre ans. Hilda et Flamme étaient toutes deux assises dans l’herbe. Elles se trouvaient dans les jardins du palais, en train de tresser un collier de fleurs. Elles étaient si souriantes, si heureuses. C’était une de ces rares journées ensoleillées d’Asgard. Les rayons de cet astre, trop rare en ces terres, illuminaient le visage d’Hilda. Comme tout Asgardiens, elle contemplait le soleil de temps à autre, bénissant Odin de cet instant magique, cet instant de joie. Un homme apparut tout à coup, courant en direction de la prêtresse et de sa sœur. Deux gardes s’empressèrent de le stopper et de le plaquer au sol. « Laissez-moi ! Je dois parler à la princesse Hilda. » « Gardes !! Laissez-le ! » Le jeune homme courut s’agenouiller devant Hilda. « Princesse ! Des villageois ont repêché un homme sur la côte. » Le jeune homme parlait tellement vite, qu’Hilda eut du mal à tout comprendre. « Un homme ?! » « Oui, il a dit venir pour vous voir avant de s’évanouir. » « Bien où est-il ? » « Il est en route pour le palais, je suis parti devant afin de vous prévenir princesse. » « Conduis-moi à lui. » En rentrant dans le palais Hilda, Flamme et le jeune homme tombèrent sur les autres paysans et l’inconnu, qui venaient d’arriver. « C’est lui ? » « Oui princesse. » L’homme était étendu au sol, sur une grande peau d’ours blanc, absolument magnifique et tellement grande, cette bête devait être vraiment énorme.. Il avait de longs cheveux roux, virant presque sur le rouge. Le visage marqué, sans doute par d’innombrables combats, il était encore bien mouillé et tremblait de froid. Hilda se pressa à ses côtés et utilisa sa cosmo énergie pour le réchauffer. L’homme se réveilla et tendit une main en direction de la princesse Hilda, l’air presque suppliant. « Princesse Hilda, enfin je suis arrivé à Asgard. Cela fait si longtemps. » « Oui mon ami. Mais y a-t-il d’autres personnes rescapées de ton bateau ? » « Quel bateau ? Je ne suis pas venu en bateau. » « Tu n’es pas venu en nageant ?? » Mais l’homme ne répondit pas, il s’était de nouveau rendormi. Flamme rejoignit sa sœur et nettoya les blessures du jeune inconnu. « Ce qu’il est beau. Son visage me rappelle vaguement quelqu’un mais je ne saurais dire qui, ma sœur. » « Voyons Flamme ! Ne reconnais-tu pas le jeune garçon qui s’est jadis occupé de toi ? Cet homme, c’est Kiki. » Quelques jours plus tard, le jeune homme se réveilla enfin. Il raconta à Hilda ce qu’il était devenu durant tout ce temps. Notamment le fait qu’il était chevalier d’or du Bélier dorénavant. Il lui raconta comment il avait vécu ces dernières années, caché mais continuant d’œuvrer selon les idéaux d’Athéna et de ses chevaliers. Jusqu’il y a peu, il vivait encore à Jamir. En effet les spectres n’étaient jamais allés là-bas, sachant Mû mort, et ignorant l’existence d’un disciple. Jusqu’à ce qu’un jour, un homme l’ayant dénoncé afin de protéger sa famille. La vie de sa famille en échange de l’endroit où se trouvait un chevalier. Le pauvre, affamé, vivant dans une telle misère ne put retenir sa langue bien longtemps. Kiki ne pouvait lui en vouloir, la vie des hommes était devenue tellement misérable, tellement difficile. Dès lors la vie de Kiki ne fut plus qu’exil, combats pour sa survie encore et toujours en fuites. Jusqu’à ce qu’il se décide enfin à venir à Asgard ! Bien évidemment Hilda lui permit de demeurer parmi eux, mais en échange il ne devait plus faire d’esclandre et de ne plus revêtir son armure d’or afin de respecter l’accord passé avec Hadès. Le temps passa. Kiki se fit vit à sa nouvelle vie. Devenu conseiller d’Hilda, il montrait déjà une grande sagesse, et nombreux étaient les gens à venir lui demander son sentiment sur telle ou telle chose. Ses avis étaient toujours de précieux conseils. Peu à peu, très lentement, Kiki fut séduit par la belle Flamme. Tant par sa beauté extérieure, qu’intérieure. A chaque fois qu’il la croisait son cœur se transformait en volcan et c’était l’irruption. Deux regards qui se croisent, des doigts qui se frôlent, une odeur qui enivre et le cœur s’emballe aussi vite que le battement d’ailes d’un papillon. On ne pense plus à rien, on ne pense plus qu’à elle, on ne pense plus que pour elle. Kiki devint dès lors le protecteur attitré de Flamme, en sus de son rôle de conseiller. A cette même époque, dans la chambre de Hilda. Flamme était assise derrière sa sœur, elle lui peignait les cheveux avec tendresse. « Kiki n’est pas avec toi ? » La belle prêtresse ne put s’empêcher de rire malgré elle. « Non, il est en forêt avec Eivind. Qu’y a-t-il de si drôle ? » La jeune femme semblait quelque peu agacée par la remarque. « Comme si tu ne le savais pas ? » « Mais quoi donc ? » « Alors tu ne vois vraiment rien ? Je veux dire, tu n’as rien remarqué ? » Hilda semblait être de plus en plus amusée. « Mais voir quoi à la fin ? Je n’aime pas quand tu te moques de moi Hilda. » « Non tu as raison ce n’est rien. Je te fais marcher ma chère petite sœur. » Flamme ne parut pas convaincue par les mots de Hilda. « Vraiment ? » « Mais oui ! Flamme, mais oui ! » Un peu plus d’un an s’écoula. Le monde sombrait toujours plus indéniablement et inexorablement dans le désespoir et la mort, tel un bateau sombrant dans la mer. Mais Hadès ne soupçonnait toujours pas la présence de Kiki à Asgard. D’ailleurs durant ces nombreux mois, Kiki et Flamme s’étaient énormément rapprochés sans pour autant franchir le dernier pas, toujours le plus difficile. A plusieurs reprises Flamme avait été attaquée par des rebelles le plus souvent menés par le géant Svartr. Ou simplement en danger lors d’une promenade, suite à une chute. Mais à chaque fois Kiki était là, pour lui sauver la vie. Allant même lors de la dernière embuscade, toujours tendue par Svartr et ses idées selon lesquelles la famille d’Hilda serait un mal pour Asgard, jusqu’à prendre les flèches destinées à Flamme. Dans la chambre de Kiki.Flamme était au chevet de Kiki, lui tenant la main tout en regardant par la fenêtre, les yeux humides par les larmes. Soudain le jeune homme se réveilla ! « Tu pleures Flamme ? » « Tu m’as fait tellement peur, espèce d’idiot. » « J’en suis désolé, sincèrement, mais j’ai agi ainsi afin de te protéger Flamme. » « J’en suis désolée, j’en suis désolée ! C’est trop facile ! Quelle idée as-tu eu ? Tu aurais pu te faire tuer !! Pourquoi as-tu agi ainsi ? » « Quelle question ? Parce que je t’aime… » « Oui mais ce n’est pas une raison suffi… » Flamme mit une main sur sa bouche ! Kiki et elle se dévisagèrent comme deux inconnus. Un silence pesant s’installa. Des larmes affluèrent à nouveau sur le doux visage de Flamme. « Tu… tu quoi ?.. » « Je… je t’aime Flamme. Je t’ai toujours aimé. » « Oh… Kiki… » Même Hagen ne lui avait jamais dit ces mots. Il n’y avait pas besoin de mots entre eux certes, mais cela lui manquait. C’était d’ailleurs la première fois qu’un homme lui faisait une telle déclaration. Elle vint s’allonger contre le jeune homme, le corps tremblant comme une feuille au vent, par tant d’émotions. « Moi aussi je t’aime Kiki. » De retour à notre époque. Kiki se trouvait à présent auprès de Flamme, sur le banc, la serrant dans ses bras. Contemplant tous les deux le ciel bleu d’Asgard. « Heureusement que je t’ai... » Une violente lumière inonda alors le ciel, forçant Flamme et Kiki à fermer es yeux. La lumière était si agressive pour les yeux qu’ils durent aussi les cacher avec les mains. « Oh mon dieu ! Svartr ! Qu’ai-je fait ?!! » La jeune princesse s’était jetée sur la balustrade de la terrasse en hurlant le nom de Svartr. Le visage couvert de larmes. « Ce n’est pas ta faute Flamme ! Tu n’es pas responsable de sa mort ! » « Mais… il… » « Il a décidé de devenir une barrière pour protéger Asgard, pour te protéger. Il a sans doute mûrement réfléchi sa décision. De nombreux ennemis sont certainement morts par son sacrifice. » Flamme fondit en larmes et s’en alla en courant. Kiki jeta un regard par delà la forêt d’Améthyste avant de rentrer pour rejoindre Flamme. A l’orée de la forêt d’Améthyste, lieu du combat entre Voléro et Svartr. Les spectres mirent du temps avant de pouvoir voir à nouveau. Tous se relevèrent difficilement, sauf un spectre hurlant de douleur. Il était entièrement brulé. Il finit par s’éteindre. Aucune trace non plus de Voléro, il avait été entièrement désintégré par l’attaque de Svartr. Quand à ce dernier, il était étendu dans la neige, à côté de son épée quasiment éteinte. Un spectre massif s’approcha de lui et voulu l’achever. Il fut stoppé par Kaundinya. « Mais ?! Il vient de tuer Voléro ! » « Justement. Lorsqu’il se relèvera, s’il se relève, il sombrera dans le désespoir en découvrant les cadavres de ses amis et de sa princesse. Allez ! Entrons dans cette forêt afin de gagner le palais et d’en finir avec cette Flamme ! » |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
Messages : 995 Age : 41 Date d'inscription : 21/11/2011
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Mar 29 Nov - 4:33 | |
| Un véritable monstre de combat Stephen Satrentryi a dit : « L'arrogance précède la ruine, l'orgueil précède la chute. » Un autre groupe de spectres était arrivé en Asgard, en même temps que le premier. Après plus d’une bonne heure de marche, ils étaient parvenus dans un petit village totalement en ruine. Ce dernier devait être ainsi à l’abandon depuis plusieurs décennies. La végétation avait tout recouvert, sous la neige. On se serait cru en pleine forêt indienne, la neige en plus. Les maisons n’étaient plus que de simples murs tenant debout par miracle. On ne distinguait même plus les anciennes routes. Les spectres inspectaient les ruines afin de vérifier l’absence de toute vie en ces lieux ! « Il n’y a pas l’air d’avoir âme qui vive ici. » « Pas étonnant, lorsqu’on voit l’état de ce village. Quelle idée de nous donner l’ordre de fouiller ces ruines. » « Tu as quelque chose à y redire ?! » Le spectre venant de parler se retourna et s’agenouilla aussitôt. « Pardon dame Marie. » La spectre sourit et empoigna l’insolent par la gorge, le soulevant du sol. Elle serra, serra si fort que celui-ci commença à lâcher prise. Soudain ! Un bruit strident se fit entendre un peu partout dans le village mais rien de visible à l’horizon ! Marie lâcha sa victime et tous les spectres se mirent en garde. Le bruit se faisait de plus en plus pressant, de plus en plus proche. Il donnait l’impression de se multiplier. Un hurlement se fit entendre ! Puis un deuxième ! Tous se retournèrent vers les deux spectres de tout à l’heure, et tous furent pris d’effroi en voyant les torses de ces deux hommes, littéralement glisser de leur corps pour tomber au sol. Comme s’ils avaient été coupés net tous les deux. « Alors ! Vous l’avez entendu ?! Le vent ! » Assis sur un mur, l’air totalement joyeux, se tenait un homme de petite taille. Il ne cessait de sourire, balançant ses jambes, comme un enfant, d’avant en arrière. Il avait le visage, enfin du moins ses yeux, cachés par de longs cheveux verts comme les prés. On ne distinguait que sa bouche souriante. Il portait une armure bleu azur comme la mer la plus claire qui soit. Elle brillait comme les milliers d’étoiles dans le ciel, le même scintillement. En la regardant de plus près on pouvait vraiment apercevoir des étoiles scintiller sur son armure divine. Il sauta à terre laissant apparaître une grande cape en peau de loup. « Je me présente, Sigurd d’Anwar Guerrier Divin de Sigma ! Et je peux vous assurer que vous ne sortirez pas de ce village. Du moins, pas vivants. » Il se mit de nouveau à sourire. « Je vais te faire passer l’envie de sourire ainsi ! » Un spectre se mit alors à courir en direction du guerrier divin. Ce dernier fit un mouvement vif du bras droit, comme un coup d’épée, en direction de son ennemi. « Lame de Barber ! » Un vent violent se déchaina sur le spectre. Lorsque cela finit, il se retrouva complètement gelé, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Sigurd fonça sur lui et le frappa de son bras gauche. Bras en forme de cheval de glace. « Legendary Icy Hammer ! » Un énorme jet de glace fit exploser le spectre en éclats. « Comment ?!! Il ne lui a fallu que quelques secondes pour abattre l’un de nous ?! » « Je vous ai prévenu spectres, aucun de vous ne sortira de ce village. » « Pour qui te prends-tu ? Tu penses pouvoir tous nous tuer ? Tu es tellement arrogant et présomptueux. » Un autre spectre s’apprêtait à s’attaquer à Sigurd. « Tu ne t’en n’es peut-être pas rendu compte, mais ma première attaque ne t’as pas épargné. » « Quoi ?! Tu essayes de me tromper ! » Le spectre leva son bras mais il s’écroula presque aussitôt, hurlant de douleur ! Il n’avait plus de pieds, ils étaient restés sur place, tranchés très proprement. « Alors je te l’avais dit. » « Que… Que m’as-tu fait ?! » « Oh ! Pour l’instant rien, mais ça va venir. » Sigurd frappa le sol de son poing gauche. « Ice Pike ! » Un énorme pic de glace transperça le torse du spectre le tuant sur le coup. « Vous devriez peut-être vous y mettre à plusieurs non ? La tactique du moment n’est assurément pas la bonne. » Les spectres semblaient surpris. Plus que ça, c’était de la peur que l’on pouvait voir chez certains. En moins de quelques minutes le guerrier divin avait tué quatre spectres, comme si de rien était. Sous cet air arrogant se cachait en fait un véritable monstre de combat. Alliant force et vitesse de façon terrifiante. « Alors !? Un volontaire pour se faire tuer ? » Un spectre s’avança alors. Une femme. Petite, fine, pleine de grâce. De longues jambes délicates, la peau blanche, elle portait un surplis des plus terrifiants. Un casque aux énormes cornes, elle possédait également des ailes démesurées, se mélangeant à de longues épaulières, rappelant celles du sombre Minos. « Moi, je vais t’affronter. Mais sois assuré que ce combat sera différent des précédents. Moi Cleito du Péryton, Spectre de l’Etoile Céleste du Déclin, et je vais t’annihiler. » Les autres spectres s’écartèrent devant la jeune femme, comme un signe de crainte. Elle se déplaçait avec la grâce d’une biche. Elle était si belle à contempler lorsqu’elle se déplaçait. Le temps donnait l’impression de s’arrêter à chacun de ses pas. Les hommes la dévisageaient, le regard hagard. Tout chez elle n’était que beauté, grâce et volupté. « Ce n’est parce que tu es une femme que je serais plus clément avec toi. » « Je l’entends bien ainsi guerrier divin. » La spectre se mit en garde face à Sigurd. Ce dernier malgré son assurance semblait quelque peu décontenancé par son adversaire, du moins par son statut de femme. « Alors chevalier ! Tu me parais quelque peu incertain tout à coup ! » « Ne dis pas n’importe quoi ! Lame de Barber !! » Le guerrier divin se jeta sur son adversaire, la rage au ventre, un vent gelé s’échappant de son bras droit. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il se rendit compte qu’il frappait dans le vide ! Il s’arrêta net ! Scrutant autour de lui, mais aucune trace de Cleito. Il avait beau se tourner, se retourner dans tous les sens, rien ! Un violent coup dans le bas ventre l’envoya dans un muret. Il se releva mais toujours pas la moindre présence de Cleito. Un second coup le frappa, en plein visage ! Sa tête partie en arrière avant qu’un nouveau coup ne vienne lui briser le dos. Le guerrier divin se retrouva à quatre pattes, crachant du sang dans la neige. Il pestait contre lui-même, contre son incapacité à contrer le spectre. Un rire lui fit lever la tête. Cleito était là, devant lui, paradant sur ses jambes exquises, tel un paon. Sigurd se releva en frappant le sol du poing. « Mais comment fais-tu ? » « Pour être invisible ? C’est un des pouvoirs qui vont de paire avec le surplis du Péryton. Je me fonds dans le vent, et pour quelqu’un comme toi qui le contrôle, il t’est impossible de me distinguer. Et avec ce pouvoir je vais te tuer. » Avant que Sigurd ne puisse répondre, Cleito avait de nouveau disparu. Il essayait tant bien que mal de la retrouver mais cela lui était impossible alors qu’il était capable de contrôler le vent, mais déjà un nouveau coup vint le frapper. De nouveau à terre il continuait à rager. Comment une femme avec une armure si imposante pouvait-elle se déplacer si vite ? Comment pouvait-elle disparaître de la sorte ? Il ne pu pousser sa réflexion plus avant car un coup de pied l’envoya contre un arbre. A nouveau le goût du sang pointa dans sa bouche. Malgré la finesse des ses jambes et de ses bras, les coups de Cleito étaient d’une violence inouïe. Même avec la présence de son habit divin, les coups se faisaient très douloureux, presque insoutenables. A nouveau il se releva et à nouveau un coup le terrassa. Le combat ne se résumait qu’à ça. D’ailleurs avions-nous là vraiment un combat ? Sigurd ne faisait que subir depuis le début, en total décalage avec ses actions de tout à l’heure. Après une nouvelle série de coups, Cleito apparut de nouveau. « Et bien ? Où est passé le fougueux guerrier qui nous annonçait prétentieusement tous nous tuer ? Ca n’était que du vent ? » « Du vent ? Je… je… euh… » « Tu n’es qu’un prétentieux qui n’agit que par des actes pouvant t’apporter du mérite. Tu es d’une telle arrogance que tu pourrais rejoindre nos rangs. » Un sourire se dessina sur le visage de la spectre. Sigurd se releva péniblement en s’appuyant sur un arbre derrière lui. Cleito disparut et une fraction de seconde après, réapparut devant le guerrier divin. Ce dernier n’eut même pas le temps de réagir et prit un coup dans le visage. Son casque vola sous le choc. Sans la pression de son casque, ses cheveux prirent du volume, laissant apparaitre ses yeux. « Mais ?! Mais tu es aveugle ? » Dans une petite cabane, au pied du plus haut mont d’Asgard. Il y 16 ans.« Papa !! Papa ! On va faire de la luge ? Tu me l’as promis ! » Un jeune enfant aux longs cheveux verts, le visage souriant, courrait dans les jambes de son père, lui tirant sans cesse sur la jambe gauche. « Attends. J’ai d’autres choses à faire pour le moment mais dès que… » « Mais… Tu as promis Papa… » Le jeune garçon regardait maintenant son père avec une mine si triste, si déçue, si abattue que le père ne put que céder. « Très bien Sigurd. Vas te couvrir auprès de ta mère et nous filons. » Aussitôt le visage de l’enfant s’éclaira de joie. Un peu comme lorsque les rayons du soleil inondent le ciel après une averse. Il fonça rejoindre sa mère en poussant des rires de joie. Peu de temps après Sigurd et son père grimpaient la pente ouest du mont Fjell. L’enfant courrait devant en tirant sa luge. « Aller, plus vite Papa ! » Une fois arrivé à une hauteur suffisante, le père et le fils s’installèrent sur la luge et hop ! Sigurd hurla de bonheur durant la totalité de la descente. Un rien faisait sourire cet enfant, il riait tout le temps. Un véritable rayon de soleil sur ces terres gelées d’Asgard. S’ensuivirent d’innombrables glissades, tantôt où il était seul, d’autres avec son père. Ses éclats de rire résonnaient dans toute la vallée. « Arvid ! Arvid !! » Le père de l’enfant se tourna vers sa maison, voir qui l’appelait. Sa femme lui faisait signe au loin. « Que se passe-t-il ?!! » « Arvid !! Viens vite ! » Sa femme ne l’entendait pas. « Bon sang, que se passe-t-il ? Sigurd ! » Le jeune enfant se trouvait déjà bien haut sur la montagne lorsqu’il entendit son père. « Oui Papa ? » « Je dois retourner un instant au chalet ! Maman a besoin de moi ! Continues de t’amuser mais surtout ne vas pas plus haut ! » « Je peux venir avec toi Papa ?! » « Non ! Je t’ai dit que j’allais revenir ! Sois sage fils ! » « Oui Papa ! » Aussitôt l’homme se mit à courir en direction de la maison et de sa femme. Le petit Sigurd, lui, était arrivé à la hauteur voulue. Il s’assit sur sa luge et s’élança ! Une fois en bas de la pente, l’enfant ne put résister bien longtemps avant d’aller dans la même direction que celle empruntée par son père. Il avançait quasiment sur la pointe des pieds. Puis peu à peu des cris se firent entendre ! Petit à petit le sourire de Sigurd disparut en comprenant que les cris étaient poussés par sa maman. Il arriva à l’une des fenêtres de chez lui, il s’approcha et épia dans la maison. Il vit ses parents à genoux, blessés, un groupe d’hommes les entourant. Soudain ! L’horreur ! Un homme plus imposant que les autres, les cheveux gris, le visage balafré, poignarda ses parents, sans aucune hésitation. Sigurd ne put s’empêcher de pousser un cri. Un cri de désespoir, un cri de terreur. L’assassin tourna le visage vers Sigurd. Celui-ci était totalement paralysé par la peur et ne put s’enfuir. Il fut alors attrapé par un homme et transporté dans la maison. La frayeur était telle qu’il ne put se retenir de s’uriner dessus. La vue de ses parents baignant dans leur sang le fit vomir, les yeux remplis de larmes. « Que devons-nous faire de lui ? » « Il m’a vu. Tues-le. » « Mais maître, ce n’est qu’un enfant. Je… Je ne pourrais pas faire ça. » Le maître frappa l’homme et empoigna l’enfant. Sigurd le regardait avec un visage terrible, un visage à glacer le sang de quiconque croisant ce regard si pénible. L’homme sortit de nouveau son poignard. « Je te laisse la vie sauve gamin, mais jamais tu ne reverras mon visage ! » Il y eut alors un terrible cri. Les hommes partirent de la maison en courant. Sigurd s’écroula au sol, en pleurs, les mains sur ses yeux en sang. « Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !! » « Je… Je suis là Sigurd… » L’enfant senti soudain une main sur sa jambe encore humide et toute tremblante. « Papa ! Papa ! Il fait tout noir ! Il fait tout noir ! Je ne vois plus rien Papa ! » L’enfant parlait d’une façon paniquée, en état de choc. « Ca… Calmes toi. Tu vas devoir être… fort Sigurd. » « Mais j’ai si mal Papa. » L’enfant ne pouvait plus s’arrêter de pleurer. Les larmes se mêlaient au sang qu’il perdait en quantité. La paume des mains sur les yeux. « Je sais… Sigurd. Mais tu as ta sœur… ta petite sœur. Et je te demande… comme à un homme, de veiller… de veiller sur elle… de la protéger comme si tu protégeais Asgard. » « Oui. » « Tu ne dois jamais pleurer devant elle… mais… mais toujours sourire... toujours… Promets… promets le moi Sigurd. » « Je le promets Papa. Je le promets. … Papa ? Papa ? … Je le promets Papa, je le promets Papa… » Sigurd entendit alors sa sœur pleurer dans l’autre pièce. Il déchira un bout de tissu et l’attacha autour de ses yeux. « J’arrive Brigid ! » Le sourire au coin des lèvres, il se releva, il sentit un coup de vent sur son visage. Après un instant immobile il alla rejoindre sa sœur. De retour dans le présent.« Et alors, trouves-tu cela si triste ? Je ne veux pas de ta pitié spectre. » « Non mais… » « Lame d’Aquilon !!!! » |
| | | Albé GENRO MAO KEN
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| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Mer 30 Nov - 8:21 | |
| Dans la ligné des chapitres précédents, vraiment très intéressant, et prometteur pour la suite On voit que tu as travaillé la personnalité de tes guerriers divins et j'aime beaucoup les flash back à la manière de la série ^^ ça donne plus de profondeur à tes personnages Alors si vraiment je devais chipoter pour essayer de trouver un point "négatif", je dirais que j'ai du voir 2 ou 3 fautes (grands max) alors que je n'en avais vu aucune avant. Mais ça ne gêne vraiment en rien à compréhension |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
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| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Dim 4 Déc - 5:34 | |
| Le psycho de mes Guerriers Divins était une chose que je ne voulais absolument pas louper. Merci pour ton com^^ Force invisible mais destructrice Denys Gagnon a dit : « Il faut de la cécité pour vivre ! » Une terrible bourrasque s’abattit sur Cleito, la projetant loin dans le ciel, sous ses cris de surprise. La spectre réussit à se stabiliser grâce à ses ailes, juste avant de s’écraser au sol. Un genou à terre, elle dévisagea Sigurd avec rage. Quelques petits courants d’air frappant encore son visage. « Alors Cleito ? Tu commences à l’entendre toi aussi ? Le vent ! » « Tu m’as eu par surprise, grâce à un moment d’inattention de ma part, mais cela ne se reproduira pas, sois en sûr ! » Mais de nouveau une rafale terriblement violente la fit valdinguer dans les airs. « Une fois prise dans la lame d’Aquilon, on ne peut plus s’en défaire. L’Aquilon est l’un des quatre Vêtus Venti, les vents des points cardinaux. C’est le plus violent, capable de déchirer un homme en deux. » Cette fois-ci Cleito n’eut pas le temps de se stabiliser avant de traverser plusieurs murs. Elle se releva en chancelant, difficilement, prenant appui sur un pan de mur. Mais sa force l’abandonna et elle tomba à genoux. Un filet de sang au coin de la bouche. Le doute traversait maintenant son esprit, la cécité de Sigurd l’avait honteusement ébranlée. Elle n’arrivait plus à se débarrasser de ce vent maintenant. Soudain ! Un sifflement. Le temps de l’entendre et la voilà de nouveau dans les airs, hurlant, malgré elle, de douleur. A chaque fois qu’elle se retrouvait dans cette bourrasque son corps était comme broyé par des étaux. Elle avait l’impression d’être piétinée par une tribu de gros pachydermes. Elle sentit son dos craquer contre un mur ! Avant de le traverser complètement et de se briser contre le suivant. Cette fois-ci elle cracha du sang, en quantité, faisant ainsi fondre la neige pure à ses pieds. « Ice Pike ! » Cleito eut juste le temps de s’écarter un peu, mais le pic de glace lui traversa le mollet gauche en même temps qu’elle poussa un hurlement de douleur. Une douleur si intense qu’elle lui fit affluer les larmes aux yeux. Ce sifflement se fit alors de nouveau entendre, instinctivement Cleito disparu, échappant du coup, cette fois-ci, à l’Aquilon. Sigurd ragea, l’instinct de Cleito lui avait permis de disparaître, annulant ainsi les effets de son attaque. Il baissa soudainement la tête. L’arbre derrière lui vola en éclat. Cleito réapparut. « Mais comment ? Comment as-tu put éviter mon attaque ?! » « J’ai entendu le vent. Tu ne contrôles plus ton corps Cleito. A cause de tes blessures, ta respiration se fait plus saccadée et ta plaie à la jambe t’empêche de te mouvoir à ta guise. » Sigurd lui décocha un violent coup de poing dans le ventre juste avant qu’elle ne disparaisse. Maintenant les coups s’enchainaient autour de Sigurd, mais contrairement à tout à l’heure, il les évitait tous. Lorsque ceux-ci s’arrêtèrent Sigurd se recroquevilla sur lui-même, croisant les bras devant lui. Il attendit ainsi, ne bougeant plus. Il ouvrit soudain les yeux !! « J’entends le vent ! Norther Explosion !!! » Il se redressa à la vitesse de la lumière en écartant les bras, de façon à former un x. Le vent sortit sous forme de milliers de lames de ses bras se propageant dans tous les sens. Une terrible exclamation d’épouvante se fit entendre à des lieux à la ronde. Le corps de Cleito redevint visible, étendu par terre, baignant dans une mare de sang. Son corps était recouvert de coupures plus ou moins profondes. « Et toi l’as-tu entendu ? Le vent Norther ! » « Tu vas me payer cet affront par… » Elle ne put finir sa phrase le sang dans sa bouche l’étouffant. « Ha, ha, ha, ha, ha, tu ne peux plus rien faire ! Tu as perdu tes deux jambes ! » En effet la jambe gauche de Cleito était sectionnée au niveau de la cheville, la droite au niveau du genou. Sigurd sourit et se tourna face aux autres spectres. « Il me semble que votre petit groupe diminue de façon expéditive. Et bien quel sera mon prochain adversaire ? Quoique je commence à m’ennuyer avec vous. » Les quelques spectres restants se regardèrent, médusés. Ils étaient devant une petite cabane à moitié en ruine. La défaite de Cleito semblait avoir atteint leur moral. Un léger souffle vint leur fouetter le visage. « Hé, hé, vous l’entendez n’est-ce pas ? Mon vent ! Lame d’Aquilon !! » Tous les spectres eurent le temps de sauter afin d’éviter l’attaque. La bourrasque emporta la maison aussi simplement que le souffle d’un homme emportant les pétales d’une fleur. Néanmoins, Sigurd sourit. « Big Ice Pike ! » Le sol gronda et des dizaines de pics de glace jaillirent du sol. Trois spectres furent surpris par le piège du guerrier divin et s’empalèrent sur les pieux mortels, avant de rendre leur dernier souffle. Les spectres n’étaient plus vraiment très nombreux et à chaque nouvel enchainement d’attaques, Sigurd semblait de plus en plus impressionnant, de plus en plus imbattable. « Et bien j’espère pour vous que d’autres groupes ont été envoyés et surtout qu’ils sont plus forts que vous. » Il se prépara de nouveau a attaquer. Mais son visage laissa paraître la surprise ! Il n’arrivait plus à bouger. « Me retrouver obliger à utiliser cette attaque contre un homme comme toi ! J’en suis navrée. » Cette voix était emplit de rage. Une voix à glacer le sang. Sigurd surprit ses membres en train de trembler, comme s’il était fiévreux. Il se retourna malgré lui et se retrouva nez à nez avec Cleito. « Mais ?! Mais quelle est cette cosmo énergie si terrifiante, si malsaine ? » Cleito flottait à présent dans les airs, ne pouvant plus se tenir debout. Ses plaies aux jambes continuaient pourtant de saigner. Les ailes déployées, elle avait les bras écartés tel un ange étendant les siens pour dissiper les ténèbres. Le ciel s’assombrissait peu à peu, les nuages noirs affluaient, annonçant la foudre. « Misérable humain ! Me pousser à bout de la sorte ! Mais sache que le Péryton de mon surplis n’a pas besoin de ses jambes pour se mouvoir ! Et maintenant que je suis folle de rage, tu vas mourir ! » Une énorme quantité d’énergie s’emmagasinait dans l’armure de Cleito, particulièrement dans ses bras. « Par l’Envol des Âmes ! » Des milliers de boules d’énergie, en forme d’esprits divers, sortirent du corps de Cleito et s’abattirent sur Sigurd telle une pluie d’étoiles filantes. Il fut transpercé de part en part. Cleito lâcha son emprise et Sigurd s’écroula dans un dernier râle d’agonie. Levant les yeux au ciel il sentit un rapace se laisser porter par le vent. Qu’il semblait beau, tellement majestueux et plein d’élégance selon le bruit de vent contre ses ailes. Depuis la mort de ses parents le vent avait toujours été l’allié le plus fidèle de Sigurd. En sa présence le vent caressait son visage comme sa mère le faisait ; devenait plus violent pour le pousser lorsqu’il hésitait comme son père agissait. Ses yeux devinrent lourds, de plus en plus lourds. De nombreux souvenirs remontèrent à la surface de sa mémoire, telles les bulles remontant du fond des océans. Il se remémora les cris de sa sœur lorsqu’elle celle-ci fit ses premiers pas, sa voix lorsqu’elle chantait devant la tombe de leurs parents, ses éclats de rire lorsque Sigurd tapait dans un meuble avant de tomber. Tous les souvenirs qu’il avait de Brigid étaient basés sur le son. Il n’avait pas la possibilité, la chance de voir à quel point sa sœur était devenue une belle, une très belle jeune femme. « Sigurd… Sigurd… » Il lui semblait entendre la voix de sa sœur. Peu importe la distance, le vent lui apportait toujours les paroles de Brigid. « Sigurd !! Ô Odin, je t’en supplie. Protège mon frère. Fais en sorte qu’il revienne pour s’occuper de moi. Ô Odin protèges Sigurd de tout ton amour. » Les paroles de Brigid eurent l’effet d’un électrochoc sur Sigurd. Il se redressa très difficilement. « Comment ?! Tu n’es pas mort ?! Mais que faut-il faire pour t’enlever ce sourire arrogant ?! » Elle écarta à nouveau les bras et dès lors Sigurd se retrouva immobilisé dans les airs. « Je vais pulvériser ton corps d’infirme guerrier divin !! » De nouveau de l’énergie afflua en elle. « Laisse plongés dans la lumière les arbres des forêts ; et lorsqu’un souffle de la tempête sur laquelle l’esprit tourbillonne, pénétra avec lui sur les champs de bataille… » Malgré le contrôle de Cleito, Sigurd réussit à joindre ses bras au dessus de lui. La spectre parut extrêmement surprise. « en y répandant la mort et l’effroi. Au lieu de lutter, contre la rafale divine du prince des cieux, éteins-toi subitement sous son souffle violent pour qu’il puisse choisir ses victimes parmi les infidèles ! » Sigurd abattit ses bras en direction de Cleito. « Entend le Vent Divin !! » Deux énormes tornades sortirent de ses bras. « L’Envol des Âmes ! » Des milliers d’esprits furent expulsés du corps de Cleito, en direction de Sigurd. Les deux attaques se percutèrent dans un bruit sourd, formant une énorme sphère d’énergie entre les deux adversaires. Tout le corps de Sigurd se mit à vibrer, comme si tout son corps devenait vent. Ses deux tornades n’en formait maintenant plus qu’une et prenait peu à peu l’avantage sur Cleito. Sigurd disparut et un vent effroyable emporta la spectre. Elle hurlait de terreur alors que son surplis s’émiettait sous l’action du vent. Les bourrasques étaient si violentes, si puissantes, qu’on pouvait sentir leurs effets sur des kilomètres. Peu à peu, tout redevint calme. Le vent se dissipa. Les spectres sortirent de sous les décombres. Il ne restait plus aucune trace des ruines. Tous les arbres aux alentours avaient été déracinés. La roche brisée. Ils retrouvèrent le corps de Cleito, à moitié nu, démembré et complètement disloqué, sans vie. Mais aucune trace de Sigurd. Dans un dernier coup de vent on entendit quelques mots résonner. « Alors l’avez-vous entendu ? Mon vent ! » S’en suivit un dernier rire dans un dernier souffle. |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
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| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Dim 4 Déc - 5:37 | |
| Destins croisés Anthony Burgess a écrit : « La mort. L'horreur absolue de la non-existence. La mort ne rentre dans aucun schéma. Il n'y a pas d'explication à la mort. Elle entre, elle vous arrête au milieu d'une phrase : "Non, c'est fini" et claque la porte. » Kiki marchait aux abords du palais. Il savait parfaitement qu’il vivait là, les derniers moments calmes de sa vie. Svartr était tombé et il y en aurait sans doute d’autres. Les spectres succombaient aussi mais leur armée était bien plus grande que celle d’Asgard. Bien plus imposante et dangereuse ! Il s’arrêta un instant, contemplant le ciel. Dans chaque nuage il avait l’impression de voir Flamme ! de voir son visage ! Il reprit ses esprits lorsqu’un violent et brusque coup de vent vint lui fouetter le visage. « Oh non ! Sigurd ! Toi aussi ! » Kiki fit volte face et commença à retourner sur ses pas. Malgré ses doutes sur la question, il lui fallait avertir Flamme. Le prévenir de la mort de Sigurd. Un coup de vent dans ses cheveux l’interpella de nouveau. « Huit spectres ont péri Kiki. J’ai quasiment détruit tout le groupe arrivant de l’ouest. Excuse-moi auprès de la princesse et de maître Mizar… » Le vent se dissipa et Kiki se sentit perdu durant quelques instants. « Sigurd ! Toi aussi tu as du te transformer en barrière pour stopper nos ennemis ! Quel acte courageux ! Mais tellement triste. » Il se remit à marcher et replongea dans ses pensées. Il devait annoncer cette nouvelle à Flamme, malgré la douleur que cela engendrerait. Il s’était toujours appliqué à ne rien lui cacher. Leur histoire, si belle, reposait sur une confiance aveugle et réciproque, l’un envers l’autre. Forêt d’Améthyste, environ un an auparavant. Flamme et Kiki courraient l’un après l’autre au milieu de la forêt. Zigzaguant entre les arbres. Le bosquet où ils se trouvaient était quasiment dépourvu de neige au fur et à mesure de leurs passages. La végétation prédominait. De magnifiques parterres de fleurs, des fleurs aux couleurs si merveilleuses, si variées, les pétales flottant au vent, les papillons se joignant à eux pour offrir un ballet aux milles couleurs. Tout, le décor, l’ambiance, l’instant présent faisaient penser au paradis. Ils étaient tellement heureux ! Riaient si fort que l’on aurait dit deux enfants en plein jeu. Ils finirent par s’asseoir contre un arbre. Flamme s’appuya sur le torse de Kiki. Ils entrecroisèrent leurs doigts. « Tu es heureuse avec moi Flamme ? » « Bien sûr Kiki ! Pourquoi cette question ? » « Non je veux dire, tu te contenteras de moi ? » Flamme se redressa, surprise ! Elle regarda Kiki, presque en colère. « Voyons Kiki ! Qu’est ce que tu veux dire ? » « Et bien… rien, je… » « Ne me mens pas Kiki ! » La fureur sur le visage de Flamme fit pâlir le jeune homme. « Et bien je me demandais si tu ne m’avais pas épousé par défaut. Vis-à-vis de… Hagen… » Flamme gifla Kiki ! Les larmes aux yeux. « Com… Comment oses-tu dire une chose pareille ?! Comment peux-tu oser me poser une telle question ?! Tu penses que je t’ai épousé sans amour ??! » Elle s’éloigna de Kiki. « Non mais… Flamme… » « Pourquoi me parles-tu de Hagen ?! Tu sais parfaitement que je ne veux pas en parler ! Pourquoi cherches-tu ainsi à me blesser Kiki ? » « Mais Flamme. Nous sommes mariés maintenant ! Nous devons, je pense en parler. » Kiki n’obtint aucune réponse. Vexée, la jeune princesse s’était mise en retrait. « Flamme, tu ne peux tirer un trait sur Hagen. Je le sais et je ne te demande pas de la faire, bien au contraire. Mais tu as toujours refusé de parler de lui. Comprends-moi, j’ai besoin de savoir. » Toujours le silence en guise de réponse. Mais en regardant le mouvement de ses épaules, Kiki comprit que Flamme pleurait. Il se releva à son tour et s’approcha d’elle. « Non ! Laisse-moi Kiki ! » Asgard, il y a vingt ans, quelque part aux abords d’un volcan.« Hagen ?! Hagen ?! Où es-tu? » La jeune Flamme avançait dans un long tunnel, recouvert de glace. Elle grelottait et serrait fort sa fourrure contre elle. Elle courrait avec un sourire éclatant. Dès qu’elle pensait à Hagen son cœur s’emballait et son sourire apparaissait. « Hagen ?! » Comme à chaque fois il n’entendait rien. Flamme pressa encore le pas. Il y avait de moins en moins de glace. L’eau commençait à ruisseler des murs et du plafond de la grotte. Il faisait également de plus en plus chaud. Très vite la fourrure de Flamme devint gênante. Elle continuait d’avancer et l’air devenait plus lourd à chaque pas. La glace disparue, bientôt totalement. Elle arriva alors, enfin, au cœur du volcan. Tout son corps suintait de par l’extrême chaleur. Sa robe fine collait à sa peau, à son corps parfait. « Hagen !! » Sur une sorte de petit ilot, au centre du magma, se trouvait Hagen, en plein entraînement. De ses bras jaillissait de la glace, tentant de geler la lave. Il avait l’air tellement sérieux, tellement impassible. A chacun de ses coups la glace tenait plus longtemps. La sueur perlait également de son corps, comme l’eau d’une cascade. « Hagen !!! Tu me réponds à la fin ?! » Hagen se retourna. A la vue de la jeune femme, tout son sérieux disparut. Un grand sourire illumina son visage. « Flamme ! » Quelques sauts et le jeune homme fut sur la berge du volcan. Il contempla la belle princesse. Qu’elle était belle. Toute timide devant lui, gênée par sa robe collée à son corps. Des gouttes de sueur glissant sur son visage. Il la prit dans ses bras et la fit tourner dans les airs. « Cela fait longtemps que tu es ici Flamme ? Je ne t’ai pas entendu. » « J’arrive à l’instant mais cela fait un moment que je t’appelle. » « Je suis désolé Flamme, mais tu sais que lorsque je m’entraîne je ne fais attention à rien d’autre. Je me focalise uniquement sur cela. » « Je sais Hagen. C’est pour cela que tu es le plus fort guerrier de tout Asgard. » Hagen se mit à rougir. Il reposa Flamme au sol et la prit par la main. Ce fut alors au tour de la princesse de se sentir intimidée. « Allons-nous promener. Il fait trop chaud pour toi, ici. » Tous deux sortirent alors du volcan et prirent la direction de la forêt. En leur présence le soleil se mit à scintiller, la lumière donnant un aspect angélique à la scène. Ils rentrèrent dans les bois et le vent se mit à souffler, faisant voler leurs cheveux. « Hagen, pourquoi t’entraines-tu autant ? » « Et bien, afin de mériter un habit divin. » « Mais si tu deviens un guerrier divin, tu devras alors te battre. Tu mettras ta vie en danger. » « C’est ainsi que je conçois ma vie Flamme. Ma vie est faite pour servir Odin, Asgard et la princesse Hilda. » La jeune Flamme parut quelque peu déçue par cette réponse. « Ma vie t’appartient Flamme. » « Alors restes avec moi Hagen ! Passes plus de temps avec moi. » « C’est un caprice princesse. Nous ne pouvons faire passer nos désirs avant le bien du peuple d’Asgard. » Il ne l’appelait « princesse » que lorsqu’il se moquait d’elle. « Mais… » « Mais un jour nous vivrons tous les deux en paix. Et nous aurons des enfants qui gambaderont dans les plaines d’Asgard ! Sous les rayons du soleil. Je fais tous ces sacrifices afin de nous offrir un monde meilleur. » « C’est vrai Hagen ? C’est donc de cela que tu rêves ? » Flamme regardait le jeune homme avec les yeux plein d’espoir. « Je te le promet Flamme. » Hagen leva la tête et contempla le ciel. Flamme le regardait lui. On aurait dit un prince ou un roi. Il donnait l’impression d’être invincible. Il regarda ensuite Flamme. « Je te le promet ! » Retour au présent.« J’ai aimé Hagen depuis que je suis en âge de marcher. Je n’ai connu aucun autre homme dans ma vie. A sa mort je me suis résignée à vivre seule et triste le restant de ma vie. Et puis tu es arrivé. Kiki. Tu m’as redonné le sourire. Nous nous sommes rapprochés et grâce à toi je suis heureuse. Tu te rends disponible pour porter mes problèmes, mes soucis. Peu à peu une étincelle est apparue, cette étincelle s’est transformée en flamme, cette flamme en amour. Alors oui j’aime encore Hagen et je l’aimerais toujours. Toute ma vie. Mais c’est toi mon mari. C’est toi mon époux. Je t’aime et mon amour perdurera à jamais. » La gorge serrée Flamme se retourna face à Kiki, le visage en larmes. « Malgré toutes les années passées avec Hagen, nous n’avions jamais envisagé de nous marier. Avec toi cela a été immédiat. Comme une évidence. Je t’aime Kiki. Je t’aime de tout mon corps. Je t’aime de toute mon âme. Je t’aime de tout mon cœur. » Elle était en larmes. Ses mains posées sur son cœur, elle ne pouvait s’empêcher de sangloter. Kiki la prit dans ses bras et la serra contre lui. Lui aussi avait les larmes aux yeux. « Merci Flamme. Merci d’avoir partagé cela avec moi. Pardonne-moi d’avoir fait remonter tout cela. Moi aussi je t’aime et je serai toujours là pour toi. Toujours. » ***** Dans la salle du trône à Giudecca, Hadès se tenait debout, le regard perdu. Vêtu d’une toge mauve, recouvert d’une cape noire, il semblait quelque peu désappointé. Une jeune femme, pieds nus, à moitié nue, entra dans la salle et s’agenouilla. La peau blanche comme la neige, mais marquée de nombreuses cicatrices, les cheveux noirs comme les ténèbres. Elle dégageait une réelle beauté malgré un premier aspect repoussant. « Majesté ? » « Qu’y a-t-il Pandore ?! « Le seigneur Rhadamanthe demande audience. » « Fais le entrer. » La jeune femme inclina la tête et sortit. Peu de temps après Rhadamanthe fit son entrée. Toujours aussi charismatique, il marquât un temps d’arrêt. Cela lui faisait le même effet à chaque fois. Se retrouver ainsi, devant ce visage ! Visage si agressif et mauvais par rapport à celui de Shun. « Et bien Rhadamanthe ? Tu as toujours du mal à faire face au visage d’Alberich ? » « Pardonnez ma réaction Majesté. » « Ce n’est rien. » « Pourquoi avoir choisi ce corps Majesté ? Si je puis me permettre cette question ? » « Il s’agit là d’un homme qui s’est joué de ses amis avec tellement de cruauté. Il est l’homme qui a été le plus proche de se débarrasser des chevaliers de bronze. Il s’est proposé de lui-même pour servir de réceptacle à mon âme. En échange de cela je lui offrirai la Terre et l’autorisation de raser Asgard. Il méritait autant que toi, si ce n’est plus de revenir en ce monde. » « Et je vous remercie de m’avoir de nouveau ressuscité Majesté. Je ferais tout mon possible pour vous servir, en retour. » « Vraiment ?! » La voix du dieu avait subitement changée, se faisant plus terrifiante. « J’aimerais comprendre pourquoi autant de surplis de mes spectres me sont revenus dans ce cas ! » Hadès marcha jusqu’à un grand rideau. Il l’écarta et Rhadamanthe vit alors plus d’une dizaine de surplis rangés en socles. « Toute guerre a son lot de victimes Ma… » « Cela suffit Rhadamanthe !!! Je t’ai donné une nouvelle vie ! Je t’ai adjoint deux Juges encore plus puissants que Minos et Eaque ! Comment se fait-il que Flamme ne soit pas encore là ?! » « Ces guerriers divins sont… » « Assez ! Plus d’excuse ! Tu n’as pas réussi à vaincre les chevaliers de bronze et les chevaliers d’or il y a dix huit ans ! Ne me déçois pas encore une fois ! » Hadès s’en alla derrière le rideau. « Et maintenant disparaît!! » Rhadamanthe s’exécuta. Arrivé à la porte, celle-ci s’ouvrit. Pandore apparut alors. Rhadamanthe la frappât. La jeune femme fut projetée contre le mur. « Hors de ma vue !! » « Pardonnez-moi seigneur Rhadamanthe. » Elle sourit, de façon automatique, la bouche pleine de sang. « Je ne le ferais plus. » Rhadamanthe s’en alla, laissant Pandore fondre en larmes. Depuis sa trahison elle n’était plus qu’une simple esclave. Se nourrissant d’insectes ou de tout autre déchet qu’elle pouvait trouve et buvant sa propre sueur. Elle s’accrochait malgré tout à la vie, de toutes ses forces. ***** Au fin fond de la forêt, Bud arrivait à une cabane, il ouvrit la porte avec fracas. « Alors ?! Que fais-tu ?! La princesse avait demandé ta présence. J’ai encore du raconter un mensonge pour te couvrir ! » « Je sais. » « Ne prends pas ce ton suffisant avec moi ! Tu es censé être le penchant positif de Dzêta ! Je suis ton ombre ! Et non le contraire. Syd n’aurait jamais agi ainsi de la sorte. » « Je ne te permets pas de me faire la morale. Tu n’es pas le mieux placé pour ça. Je ne suis peut-être pas tout blanc mais il semble que toi non plus. » Bud sembla passablement énervé par cette remarque. « Je ne m’engagerai pas sur une nouvelle polémique avec toi. Les armées d’Hadès sont là. La princesse te demande au palais, alors presses-toi. Il est temps de justifier le fait que l’armure de Syd t’ai choisi. » Bud retourna à la porte et s’arrêta sur le palier. « Deux de nos frères sont déjà tombés ! » Il commença a fermer la porte. « Dont Sigurd !! » La porte claqua. L’homme dans la cabane se leva et sortit à la hâte. « Bud ! Sigurd est mort ?! » « Hélas oui. Ainsi que Svartr. » « Sigurd… » Il leva les yeux au ciel et vit le visage de Sigurd dans le ciel, auquel un autre vint se confondre… |
| | | Albé GENRO MAO KEN
Messages : 1343 Age : 43 Date d'inscription : 27/09/2010
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Lun 5 Déc - 23:38 | |
| - Biggy a écrit:
- Le psycho de mes Guerriers Divins était une chose que je ne voulais absolument pas louper.
Oui effectivement, c'est ce qui a fait en parti la particularité des Guerriers Divins de la série ^^ C'est un bon point de le reprendre, selon moi - Biggy a écrit:
-
Hagen leva la tête et contempla le ciel. Flamme le regardait lui. On aurait dit un prince ou un roi. Il donnait l’impression d’être invincible.
Ce passage-ci est très intéressant aussi niveau backgroung si on creuse un peu J'ai été assez surpris par le choix de ton "nouveau" Hadès enfin, le choix de son réceptacle, je ne m'y attendais pas C'est une bonne surprise Par contre tu entends quoi par le "positif" de Zeta ? Là c'est une théorie que je ne connais pas |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
Messages : 995 Age : 41 Date d'inscription : 21/11/2011
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Dim 18 Déc - 5:21 | |
| Merci. Au fil des chapitres la psycho de mes persos est de plus en plus travaillée. Albérich en réceptacle cela me plaisait bien et j'ai besoin de lui plus tard. Pour Syd et Bud, je ne peux rien dire pour le moment^^ La Nature n’est pas à négliger Gandhi a dit : « Je m’oppose à la violence, parce que lorsqu’elle semble engendrer le bien, le bien qui en résulte n’est que transitoire, tandis que le mal produit est permanent. » Le groupe du Juge Kaundinya avançait déjà depuis plusieurs heures. Après la victoire face à Svartr ils étaient rentrés dans la forêt d’Améthyste. Les spectres tournaient en rond dans cette immense forêt. Forêt dans laquelle les sens étaient tous affolés, déréglés. Ils étaient tous à bout de nerfs, l’un d’eux finit par céder à la colère. Il était énorme, gigantesque et de tout son corps se dégageait une puissance extraordinaire. Son armure était tout aussi impressionnante. Des épaules démesurées, au torse aussi gros qu’un ours en passant par des bras aussi larges que des troncs d’arbres, tout dans cette armure était disproportionné. « La force du Léviathan va nous dégager un passage !!! Destruction Aquatique !!!! » Deux énormes jets d’eau jaillirent des bras du spectre, des jets d’une intensité terrible. Des dizaines d’arbres tombèrent, aussi facilement qu’un château de cartes sur lequel on souffle. Les bras du géant suintaient d’eau. Il se retourna vers ses compagnons de route alors que le ciel se mettait à s’assombrir. Les spectres se rassemblèrent et, horrifiés, ils virent le chemin que venait de dégager le géant se refermer, les arbres reprenant leur place. « Mais qu’est ce que cela veut dire ?! Je viens d’abattre ces arbres ! » A nouveau, ses bras devinrent liquides. « Destruction Aquatique !! » Des milliers de litres d’eau s’abattirent sur les arbres. Les jets étaient tellement violents que les autres spectres étaient tout éclaboussés. Le chemin réapparut mais déjà les arbres se remettaient en place. Cette fois-ci le chemin par lequel ils étaient arrivés se fermait également. Le tonnerre grondait au dessus de la forêt ! Il faisait noir ! Il faisait froid ! Les spectres frissonnaient. Le vent soufflant dans les feuilles des arbres semblait donner vie à la forêt, une vie terrifiante. Du moins il donnait l’impression que les arbres étaient animés d’une vie propre ! « Eloignez-vous des arbres ! » Les spectres s’écartèrent des arbres. Mais deux d’entre eux furent alpagués par d’énormes racines. En moins de quelques secondes celles-ci broyèrent leurs corps et arrachèrent leurs membres. « Et bien ! Vous voilà rentrés dans votre tombeau. » Les spectres regardèrent tout autour d’eux mais ne virent rien, ni personne. Juste des ombres menaçantes. Le vent, le bruissement des feuilles, l’obscurité et le froid étaient autant de causes au dérèglement de leurs sens. « En mouvement spectres ! Pour sa majesté Hadès. » Ils durent s’activer, les branches et les racines les attaquaient de tous les côtés. Quel drôle de spectacle de les voir ainsi sauter, se baisser, s’écarter à gauche ou à droite afin d’éviter les coups. « Qu’est-ce que cette diablerie ? » « Tout cela n’est pas normal ! » « Calmez-vous, quelqu’un essaye de se jouer de nous. » « Destruction Aquatique ! » Ecartant les bras, l’eau jaillit, cette fois-ci, de tout son corps. Des dizaines d’arbres tombèrent, donnant ainsi un peu d’air aux spectres. « Sorcellerie ou non, rien ne résiste à la force destructrice du Léviathan. » « Et c’est ainsi que tu règles tous tes conflits ? Par la violence ? » « Encore cette voix ?! » « Qui es-tu à la fin ? » « Je suis la voix de la Nature. L’important n’est pas de savoir qui je suis mais de savoir si vous savez qui vous êtes et ce que vous faites ! » Les spectres regardèrent de nouveau tout autour d’eux, les arbres étaient une fois de plus pratiquement tous revenus. « Mais bon sang ! Vas-tu te montrer à la fin ?! Est-ce là une attitude d’homme que de rester caché dans les arbres ? » « Je ne suis pas cachée mais il y a des choses que seul un esprit averti et ouvert peut voir. » Devant eux un arbre se mit à bouger, différemment des autres, à se mouvoir même. « Mais qu’est-ce que… » « Tu as raison, un homme se cacherait peut-être, mais je n’en suis pas un. » Effectivement l’arbre devant eux, n’en était pas un, mais une femme déguisée en arbre. Plus elle avançait et plus ils virent qu’il ne s’agissait pas d’un déguisement mais d’un habit divin. « Mais ? Mais qui es-tu à la fin ? » « Nydhogg de Yildun, Guerrière Divine de Phi ! Et aussi sombres et noires soient les ténèbres, la lumière finit toujours par les transpercer ! » La plupart des spectres se mirent à rire. L’un d’eux se mit un peu plus en avant afin de mieux voir cette femme qui voulait défier un spectre. « Les hommes d’Asgard ne sont donc que des lâches ! Ils ont tellement peur qu’ils envoient leurs femmes se battre à leur place. Quelle… » L’homme n’eut pas le temps d’en dire plus. Une énorme branche partant du bras de la guerrière s’enroula autour de son cou. « Chaque homme en ce monde doit la vie à une femme ! Sois Broyé !! » La branche serra d’un coup sec, tuant le spectre instantanément. « Et bien, les femmes asgardiennes ne sont pas commodes. Cela explique pourquoi les hommes sont si dociles et si faibles ici. » « Il me semble avoir démontré à l’instant que je n’étais pas n’importe qui. N’y a-t-il pas également des femmes dans vos rangs ? » « Ce ne sont pas de simples femmes ! Elles sont les âmes de guerrières légendaires des temps mythologiques, à qui sa majesté Hadès a offert de nouveaux corps. Cela n’a rien à voir. Il n’y a jamais eut de femmes parmi les Guerriers Divins. » « Parmi ceux invoqués par Hilda effectivement. Ils étaient alors tous placés sous la toute puissante Grande Ourse. Des habits divins d’une terrible puissance, forgés par Odin lui-même. Nous sommes différents. Nous avons la Petite Ourse pour gardienne ! Mon habit divin et ceux de mes amis sont plus vieux qu’Odin, plus vieux que les neufs mondes. Ces armures datent d’avant la création de Mitgard et du Walhalla. Elles sont aussi vieilles qu’Yggdrasil, l’Arbre Monde. Nos armures ont été crées pour empêcher Ragnärok de se produire. C’est la première fois depuis tous ces millénaires qu’elles doivent s’éveiller !! Alors qui es-tu pour te permettre l’audace de te moquer de moi ou de mon habit divin ? » « Je suis Job du Léviathan, Spectre de l’Etoile Terrestre Biblique. Et que tu sois sous l’égide de la Petite Ourse ou de la Grande, je n’en ai rien à faire. Femme ou pas femme, la punition est la même pour les traitres envers sa majesté Hadès. La mort ! » « Je ne peux être accusée d’avoir trahi un dieu en lequel je ne crois pas. Les croyances de chacun sont leur jardin secret, auquel nul autre ne peut avoir accès. Je crois en Odin dont j’entends la voix dans chaque plante de cette forêt et dont le souffle donne vie à toutes choses. Tu n’es pas obligé d’agir ainsi. Peu importe tes actes passés, on peut toujours trouver quelqu’un pour nous pardonner. » « Me faire pardonner ? Hahaha, mais j’agis de la sorte car cela me plaît ! » « Alors cela sera un bienfait pour la vie lorsque je t’abattrais. » Ce fut au tour de la belle guerrière de sourire. « Ne me fais pas rire. » Le spectre se mit alors en garde. Il fut surpris en voyant que ce n’était pas le cas de son adversaire. La jeune femme se tenait droite devant lui. Son armure divine était de couleur végétale. Mélange de marrons et de verts. Tout son corps donnait l’impression d’être recouvert de végétation. D’énormes feuilles sur ses épaules, des branches et des racines sur ses bras, de longues lianes s’enroulant autour de ses cuisses musclées et de ses fines jambes. Elle était assez grande, athlétique mais très fine. Un regard envoutant avec de grands yeux. La peau très blanche elle arrivait malgré tout à rester très féminine et très belle. « Ne t’amuses pas à sous-estimer un spectre jeune imprudente ! Tu le regretteras ! » Le spectre semblait agacé. Le géant frappa en direction de Nydhogg. Une branche vint repousser la boule d’énergie. Cela n’impressionna guère Job, qui enchainant déjà avec une seconde attaque. Une pluie de coups à la vitesse de la lumière. D’énormes boules d’énergie bleues. « Protection d’Yggdrasil ! » Aussitôt d’énormes morceaux d’arbres sortirent du sol entre Nydhogg et l’attaque de Job. Les coups du spectre se brisèrent contre ce mur de bois. « Mais ?! Comment ?! » « Peu importe le nombre de tes coups, jamais ils ne viendront à bout de mes défenses. Ce bois provient d’Yggdrasil ! L’arbre qui porte le monde. » « Ne dis pas n’importe quoi !!! Les arbres ça s’abat ! » Aussitôt Job lança une nouvelle attaque, mais le résultat fut le même. « C’est inutile je t’ai dit. Pourquoi t’obstines-tu autant ? » « Penses-tu sincèrement pouvoir me stopper avec de simples plantes ? Le Léviathan était le plus grand fléau biblique ! » Le spectre tendit les bras. A nouveau toute l’humidité des alentours s’emmagasina dans ses bras, jusqu’à ne donner l’impression de n’être que de l’eau. Lentement il joignit ses bras devant lui. « Destruction Aquatique ! » Les deux gigantesques jets d’eau fondirent sur la belle guerrière. « Protection d’Yggdrasil. » De nouveau le bois protecteur sortit du sol pour protéger Nydhogg. Elle fut soudainement stupéfaite, l’un des coups du spectre transperçait sa défense. Elle eut le réflexe d’éviter ce coup, mais sa joue se mit à saigner. Son regard changea. Tournant la tête vers Job, elle le vit se pavaner devant les autres spectres. Une terrible aura mauve entoura alors la guerrière. « Mais, quelle est cette aura si maléfique ? » Job se tourna vers Kaundinya son maître, mais non, il n’y était pour rien. Nydhogg pointât le doigt en direction de Job. Une énorme racine sortit du sol. En un rien de temps et malgré ses réflexes, Job fut saisi au bras. « Toute cette agitation juste pour ça ? » La guerrière sourit à cette remarque, au moment où une autre racine derrière le spectre, le saisissait par la taille. « Comment ?! Mais… » « Sois broyé ! » Un terrible hurlement retentit dans toute la forêt. Faisant s’envoler tous les oiseaux. Le géant si impressionnant était maintenant à genoux, hurlant de terreur et de douleur ! Une mare de sang au sol… « Je te l’avais dit. La nature t’a tout donné mais elle peut aussi tout te reprendre. En témoigne ton bras. » Presque avec joie Nydhogg mis en avant le bras gauche du spectre, bras qu’elle tenait entre ses mains. « Nous ne t’avons pris que le bras. Renis ton maître et reconnais tes crimes ! Demande pardon ! Faciles à voir sont les fautes d’autrui; les siennes propres le sont moins. Je viens de te montrer le chemin. » « Mais je n’ai aucune raison de faire ça. Je te l’ai déjà dit. Je prends plaisir à tuer tous ces gens. » « De celui qui dans la bataille a vaincu mille milliers d’hommes et de celui qui s’est vaincu lui-même, c’est le dernier qui est le plus grand vainqueur. » Le spectre se releva difficilement, n’écoutant même plus la guerrière. Le sang continuant de couler abondamment. « C’est bon Job, je vais prendre le relais. » Kaundinya venait de faire un pas en direction de son spectre, mais celui-ci leva son bras pour l’empêcher d’avancer. « Non seigneur ! Laissez-moi me venger. Cette femme vient de me prendre un bras, je ne peux laisser passer ça. » « Et ton bras ? » Job passa sa main sur sa blessure et y concentra sa cosmo-énergie. Le sang stoppa. Kaundinya sourit et le laissa faire. « Mais comment as-tu pu stopper ton hémorragie ? Tu devrais te vider de ton sang ! » La jeune femme paraissait vraiment surprise. « Je ne contrôle pas uniquement l’eau ! Mais tous les fluides. » Cette fois-ci il courut en direction de la guerrière, le poing collé contre ses côtes. Des dizaines de racines sortirent du sol, s’enroulant sur elles-mêmes afin de prendre la forme de poings. Les coups plurent alors sur Job, mais ce dernier se déplaçait tellement vite qu’il évitait ceux-ci avec aisance. Ce fut au tour de l’assurance de Nydhogg d’être ébranlée. Surprise de voir un homme avec une telle carrure se déplacer à une telle vitesse. Le spectre se retrouva au niveau de son adversaire. Nydhogg n’eut pas le temps d’éviter un violent coup de poing sous la poitrine. La douleur fut vive et terriblement violente. Un second coup la frappa au visage, la projetant au loin. Plusieurs branches se déployèrent et saisirent la guerrière pour la déposer délicatement au sol. A nouveau cette terrible aura mauve l’enveloppa. Elle tendit le bras pour le pointer vers son adversaire mais la douleur la fit s’agenouiller. Une effroyable douleur lui broyait la poitrine. Elle toussât et crachât du sang. Elle ne put retenir un gémissement de souffrance. « Et bien, j’ai peut-être frappé un peu trop fort. Il me semble bien avoir entendu un poumon éclater. J’oublie que tu n’es qu’une femme, avec un corps si fragile et si facile à réduire en miettes. » Il se mit à rire alors que Nydhogg éprouvait effectivement beaucoup de mal à respirer. Dès qu’elle inspirait elle sentait comme un poignard sous son sein. Elle leva les yeux et se mit à trembler en voyant Job juste à ses côtés, un énorme Léviathan derrière lui. Tellement énorme qu’il emplissait le ciel. Nydhogg comprit qu’elle pouvait se faire écraser. La cosmo-énergie de Job était à son paroxysme. Nydhogg sentit soudain un violent coup sous le menton. « Lame de Fond !! » Le coup fut si dur, si violent qu’elle eut l’impression que son cou brisait, comme si une gigantesque vague était venue s’échouer contre son visage. Quelle douleur dans la mâchoire, dans la tête, dans tout le corps ! Elle fut projetée si haut dans le ciel qu’elle aurait pu voir tout Asgard. Les branches et les racines essayèrent de stopper sa chute mais elles ne firent que de la ralentir. Elle était montée si haut et redescendait si vite. Chaque branche qu’elle touchait lui faisait tellement mal. La chute était si rapide que chaque branche se transformait en lame pour lui taillader le corps. Le sol se rapprochait à grande vitesse et elle finit par s’y écraser. Tout son corps la faisait terriblement souffrir, comme si tous ses os avaient été cassés, broyés. Son visage était tuméfié et baignait dans son sang. Elle ne pouvait plus faire le moindre mouvement, son corps ne lui répondait plus. Comment pouvait-on survivre à une telle douleur ? Elle ne put se retenir de pleurer. Son visage était en larmes et elle poussait des gémissements atroces. Une véritable torture. Cela faisait pourtant si longtemps qu’elle n’avait pas pleuré. Elle se l’était interdit depuis bien des années. |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
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| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Dim 18 Déc - 5:23 | |
| Trahison « C’est de la confiance que naît la trahison. » proverbe arabe Quelque part aux abords du palais, il y a dix-huit ans. Une magnifique jeune femme, assise devant un pupitre, pleurait à chaudes larmes. Elle pleurait comme si le monde tout autour d’elle venait de s’arrêter, de s’écrouler. Son visage était caché entre ses bras. Elle portait une longue robe bleue, bras nus, près du corps, ainsi que de petites sandales attachées à ses délicates chevilles. Tout son corps tremblait sous les sanglots.. Malgré tout cette tristesse, il se dégageait d’elle beaucoup d’amour. Ses pleurs étaient si vibrants que plusieurs domestiques de la maison vinrent à elle. « Que se passe-t-il Madame ? » lui demanda une vielle femme, touchée par tant de tristesse. « Pourquoi pleurez-vous ainsi dame Nydhogg ? » Tous semblaient sincèrement préoccupés par sa peine. Cette dernière releva la tête et ils virent son visage en larmes, grimaçant de tristesse. « Maître… Maître Alberich est tombé… Il est tombé… » De nouveau les larmes et les sanglots envahirent son doux visage. Elle semblait inconsolable. Les domestiques le comprirent et la laissèrent à sa peine. Cela leur pinçaient le cœur de la voir ainsi, elle d’habitude si souriante, si rayonnante. Elle avait la peau blanche, comme la neige la plus pure, de longs cheveux bruns, ondulés, coiffés en arrière, laissant son front bien dégagé et mettant son visage en valeur, des yeux légèrement plissés et avec une bouche finement dessinée, comme le ferait le meilleur des peintres. Elle n’était pas originaire d’Asgard. Elle avait un corps athlétique mais restait terriblement féminine avec des formes avantageuses. Cependant l’on voyait sur ses bras, ses épaules de nombreuses blessures et marques, cicatrices d’un passé pénible. Sans vraiment le vouloir, sans vraiment le faire d’elle-même en fait, elle se leva et se mit à errer dans la maison, traversant les nombreux couloirs les uns après les autres, laissant glisser ses doigts fins le long des murs, marmonnant, chuchotant. Les sanglots avaient cessé mais les larmes continuaient de couler. « Pourquoi lui avait-on enlevé Maître Alberich ? » « Pourquoi avait-on enlevé Alberich au monde ? » « Qu’allait-elle devenir ? » Autant de questions qui la hantaient. Elle arriva malgré elle à l’atelier d’Alberich. Après un instant d’hésitation elle rentra dans la pièce. C’était la première fois qu’elle y rentrait seule, sans son maître. Tout lui rappelait de douloureux souvenirs, jusqu’à l’odeur qui lui évoquait Alberich. Elle s’assit devant son bureau. Tout était en place, comme il l’avait laissé avant de partir. Elle était fréquemment venue ici avec son maître, mais le plus souvent comme domestique, servante, de temps en temps comme assistante, parfois comme confidente. Regardant le bureau, ses yeux s’arrêtèrent sur le cahier où Alberich notait tous ses travaux. Elle ne se retint pas très longtemps avant de l’ouvrir ! Elle feuilletait les pages en vitesse et arriva à la dernière. Dernière page où elle fut surprise de découvrir une note lui étant adressée ainsi qu’une enveloppe portant son nom ! « Nydhogg. Si tu lis ces mots cela veut malheureusement dire que je suis tombé. Mais ne sois pas triste, s’il te plaît, car je suis mort pour protéger Asgard et ses habitants. » Ces premiers mots résumaient parfaitement son maître, un être bon et entièrement dévoué au peuple d’Asgard, n’hésitant pas une seconde à donner sa vie. « Hélas je n’ai pu finir mon travail, c’est donc à toi que revient cette charge ! Tu dois finir d’accomplir mon travail, ma mission, ta mission. Cela fait plusieurs années que je cherche, secrètement, un vaccin qui permettrait aux habitants d’Asgard de vivre sans ne plus avoir à se soucier du froid polaire et des maladies qu’il apporte. Mes recherches ont enfin abouties mais je ne suis plus là. Je te demande de finir pour moi ! pour Asgard ! Les fioles que j’ai mises au point et mes recommandations se trouvent sur l’étagère où je range mes outils. Lorsque tu auras tout fait, et réussis à sauver notre peuple, lis la lettre jointe à ce mot, mais pas avant ! Tu es mon dernier espoir ! Tu es le dernier espoir d’Asgard ! Alberich de Megrez » Ces mots permirent à Nydhogg de se ressaisir. Elle posa le cahier avec beaucoup d’émotion. Elle glissa la lettre dans un tiroir du bureau, où elle attendrait d’être lue. Sur l’étagère, en question, elle découvrit trois petites fioles et un carnet. Les instructions étaient courtes et simples. Il fallait vider les fioles dans les trois principaux points d’eau d’Asgard, au Nord, à l’Ouest et à l’Est, afin que tout le monde puisse en profiter. Alberich lui demandait également d’agir en toute discrétion, car il ne voulait retirer aucun mérite de cette découverte, et surtout ne pas donner de faux espoirs aux habitants. Nydhogg se décida de suite à accomplir les dernières volontés de son maître. Elle ne prit cependant qu’une seule fiole, pensant que dans l’urgence, celui-ci avait omis l’étude d’éventuels effets secondaires lors d’une première utilisation. La première fiole fut donc vidée dans le point d’eau au Nord d’Asgard. Le temps passa. Temps durant lequel Nydhogg fut absente. En effet après avoir utilisé la fiole, se doutant qu’il faudrait du temps à l’eau pour s’imprégner du vaccin, elle en profita pour parcourir le monde, afin d’en apprendre le plus possible, sur tous les sujets possibles et qu’elle ignorait encore. Coutumes fréquentes dans la famille de son maître, la famille Megrez. A son retour, plusieurs années après, elle apprit avec stupeur que près d’un tiers de la population d’Asgard avait disparu. Par réflexe elle entreprit dans les jours qui suivirent quelques recherches. Elle découvrit avec surprise et horreur que la totalité des personnes disparues provenait de la zone dépendante du point d’eau où jadis elle avait vidé la fiole ! « Oh non ! Ce n’est pas possible ! Non ! » Elle courut à la demeure de son maître, à son atelier ! Elle ouvrit avec empressement le tiroir où se trouvait la lettre et déchira l’enveloppe ! Elle se mit à la lire, les mains en sueur, les doigts tremblants. « Ma chère Nydhogg, Si tu as bien suivi mes instructions, tu dois lire cette lettre alors que le dernier Asgardien vient de s’éteindre ! » La lettre lui tomba des mains, elle avait l’impression que la pièce tournait autour d’elle. Le visage horrifié elle fondit en larmes, tombant sur les fesses, assise sur les pieds, le regard vide. Tout son corps tremblait et transpirait sous l’effet conjoint de la honte, de la tristesse et du sentiment d’avoir été trahie. Les mains sur son visage grimaçant de tristesse, elle tremblait tellement qu’elle le griffait sans cesse. « Qu’ai-je fait ? Mais qu’ai-je fait ?! » Elle comprit alors qu’Alberich s’était servi d’elle depuis le début, depuis qu’il l’avait trouvé errante en forêt à moitié nue. Il l’avait alors soigné, nourri, vêtu, instruit. Tout cela dans le but de mieux la conditionner. Dès lors elle l’avait suivi partout, tout le temps. Jusqu’à le vénérer littéralement. Jusqu’à la fin elle avait été certaine d’œuvrer avec un homme de bien. « Mon Dieu ! » si elle avait suivi les instructions et utilisé les trois fioles. Toute la population d’Asgard serait morte ! Comment avait-il pu agir ainsi avec elle, avec ses sentiments ? Qu’avait-elle fait pour mériter cela ? La honte et la culpabilité était si lourdes, si monstrueuses que cela la prenait au ventre. Elle se roula de douleur, en larmes et le visage couvert de griffures. Elle prit la lettre d’Alberich en la chiffonnant, une main sur le ventre, et poursuivit sa lecture. « Nydhogg, les jours sombres sont déjà là depuis longtemps. Tu ne peux plus continuer à céder, à te faire contrôler par tes sentiments. Tu dois devenir forte, et prendre sur toi. Sois forte ! » Alberich avait raison. Nydhogg se releva, tremblante, reniflant pour cesser de pleurer. Elle se jura qu’à partir de ce jour elle ne pleurerait plus ! De retour dans le présent. Après avoir séché ses larmes, Nydhogg se releva très difficilement. Son aura devenait de plus en plus agressive, de plus en plus oppressante. Blessée en de multiples endroits, souffrant de nombreuses hémorragies elle se tenait malgré tout face à Job. « Je dois te reconnaitre un certain courage. Je ne pensais pas que tu te relèverais après ma Lame de Fond. Hélas c’est pour souffrir davantage. » Le spectre se retrouvant quasiment instantanément auprès de Nydhogg la frappa encore avec sa terrible attaque. « Lame de Fond !! » De nouveau elle vola dans les airs, arrosant les arbres de son sang. Elle s’éclata au sol dans le bruit sourd de ses côtes se fracturant. Elle se releva de suite, le corps complètement détruit. « Tu aimes donc tant souffrir ? » Un rictus s’afficha sur son visage. Moins flagrant qu’à son habitude car, la cosmo-énergie de Nydhogg ne cessait de croitre, à en devenir effrayante ! Job aurait pu jurer voir comme des éclairs mauves dans les yeux de la guerrière. « Alors ? Il semblerait que t’ai énervé. Que comptes-tu faire ? Encore m’attraper avec tes racines et tes branches ? Je ne me laisserai pas avoir une deuxième fois par ce genre d’attaques. » « Moi non plus je ne m’égarerai pas une seconde fois. J’ai eu l’imprudence de mésestimer la force cataclysmique du Léviathan. Mais tu m’as sous-estimé également, et tu continues de le faire ! Mon habit divin représente Yggdrasil, l’Arbre Monde. L’arbre portant les neufs mondes. Mais Yggdrasil était également le refuge de nombreux animaux mythologiques. Outre Nydhogg, le dragon « frappant de haine » enroulé à sa base, on trouvait également le cerf Eikthyrnir, l’aigle Verdfölnir, la chèvre sacrée Heidrun et l’écureuil Ratatosk. De grandes créatures qui ont confié leurs forces à mon habit divin ! » Le géant vit alors apparaître un cerf, un écureuil, une chèvre et un aigle dans l’aura de la guerrière. « Tu… Tu crois m’impressionner ? » « Tu devrais, car l’un d’eux va te faire rejoindre ton dieu ! Que les serres de Verdfölnir se referment sur toi ! » Un énorme aigle sortit des poings de Nydhogg. Job sentit deux énormes coups dans le ventre ! Des coups si violents qu’il se retrouva plié en deux. Nydhogg était à ses côtés. « Meurs ! Par la rage de Ratatosk ! » Elle frappa, cette fois-ci, Job d’un coup rapide et vif, d’une terrible violence, dans le bas ventre. Le spectre s’écroula à genoux, les deux mains sur le ventre, le sang coulant abondamment de sa bouche. « Tu es d’une résistance remarquable. Faire venir trois de mes créatures est un fait rare Job du Léviathan. » Ce dernier leva vers elle un regard de désespoir. Mais Nydhogg n’y prêta pas attention et leva ses deux bras au dessus de son adversaire. « Les cornes de Heidrun !! » Elle abattit ses deux mains sur les épaules de Job, si vite que l’on aurait dit deux lames de lumière. Le géant s’écroula face contre terre, le corps inerte. « Il est impossible de demander pardon à autrui si on ne s’est pas pardonné soi-même. Reposes en paix Job du Léviathan. » Elle s’écroula, assise contre un arbre. Le visage en sang, le corps brisé de part en part, ses organes détruits, mais elle souriait. Rien que le fait de respirer lui était insupportable, sa poitrine l’oppressant à chaque inspiration. Ses cris de souffrances glaçaient le sang. Comment pouvait-elle encore être consciente ? Le sang ne cessant de couler, forma peu à peu une grosse flaque. Kaundinya s’avança vers elle. Sa cosmo-énergie était si impressionnante, si énorme. Nydhogg se sentit écrasée par tant d’énergie agressive, par tant de puissance. Mais le Juge s’arrêta, sentant quelque chose accroché à son pied : Job que tous pensaient mort. « Je me disais aussi qu’il était surprenant que tu tombes de la sorte. » « Oui seigneur. Pourtant les coups de cette femme sont colossaux. Elle m’a brisé plusieurs os, mais je vais l’achever. » « Bien ! comme tu voudras. » Encore une fois Kaundinya recula et laissa place au géant. Ce dernier se releva et fut stupéfait de voir les épaules, le torse et la ceinture de son surplis voler en poussière, son corps marqué par les coups de Nydhogg. Il l’a regarda, horrifié ! Comment ?! Comment une jeune femme si frêle, si fragile, si ridicule avait pu briser son surplis de la sorte ? Après son bras, voilà qu’elle lui avait ôté son surplis. Une femme !! Job se rendit enfin compte qu’elle était dangereuse. Il devait l’abattre le plus vite possible car déjà il sentait cette effroyable aura recouvrir Nydhogg. La jeune femme était pourtant plus morte que vive mais elle semblait vouloir encore se battre. D’ailleurs, elle essayait de se relever ! Le dos en appui contre l’arbre. Les doigts en sang, elle suffoquait. A chaque inspiration elle s’arquait de douleur, grimaçant comme si elle était torturée. Ses jambes tremblèrent tellement qu’elles lâchèrent et elle tomba. Job se dirigea vers elle, non sans douleur lui aussi. Arrivé près de Nydhogg il lui décocha un violent coup de pied sur la tempe. Elle s’étala par terre dans un râle de souffrance, la neige tâchée de sang, elle ne pouvait rien faire ! Le géant commença à lui assener de grands coups de pieds dans le bas ventre. Tapant sans relâche, comme on tape dans un sac. A chacun de ses coups les cris de la jeune femme étaient de plus en plus atroces, de plus en plus durs à entendre. Le plaisir de faire tant de mal, de voir le visage de son adversaire déformé par la douleur, le fit sourire. C’est lors de tels moments que le spectre savourait le plus ce qu’il faisait. Il sentait les os de Nydhogg craquer, se casser à chaque attaque, s’enfoncer dans ses poumons. La guerrière n’avait finalement même plus la force de crier, ni même de gémir. A moitié morte elle essayait tant bien que mal d’éviter les coups. Mais c’était peine perdue. Le dernier coup de Job fut si violent qu’elle vola jusqu’à une sorte de cristal. Essayant de voir à travers me sang, elle comprit rapidement qu’elle venait d’atterrir sur de l’améthyste ! Elle repensa alors à Alberich et à toutes les personnes qu’il avait tuées avec. Elle qui pensait à l’époque que son maître, (non plus son maître !) qu’Alberich utilisait l’améthyste pour aider les gens d’Asgard. Une trahison de plus. Elle se releva, dans un martyre total et se tint de nouveau devant Job. Ce dernier n’en croyait pas ses yeux ! N’importe qui serait mort à sa place. Où puisait-elle une telle force ? Une telle envie de se relever malgré la douleur ? A sa grande surprise il se surprit à trembler. Peut-être l’excitation de l’affrontement, ou bien tout simplement la peur. Il se mit alors à courir vers Nydhogg. Cette dernière s’appliquant plus à essayer de rester debout qu’autre chose, finit par tendre le bras et pointer son adversaire de doigt. Une racine vint saisir Job à la cheville ! Cela ne fit que le ralentir quelques secondes. Nydhogg qui attaquait encore, saisit cette fois-ci son adversaire au genou et à l’épaule ! Le résultat fut le même. « Tu ne m’arrêteras jamais ! » Nydhogg fit croitre sa cosmo-énergie à son paroxysme, la terrible aura mauve flamboyant autour d’elle. Plus Job avançait et plus la cosmo-énergie de la guerrière s’amplifiait. Des dizaines de racines et de branches saisirent Job. « Mais ? » Le géant était maintenant totalement immobilisé. La terreur se lisait dans ses yeux. Nydhogg bégayait, la douleur l’empêchant de s’exprimer comme elle le voulait. « Les serres de Verdfölnir !!! » Ses deux poings pulvérisèrent Job. Elle attaqua encore et encore, répétant ses coups sans relâche. Le géant était mal en point mais ne capitula toujours pas et continuait de sourire malgré le mal ressentit. « Tu… tu ne me… laisses pas le ch… le choix. Sois broyé ! » Pas un cri, rien ! Job fut littéralement déchiré en milliers de morceaux. Une véritable pluie de sang tomba sur la forêt. Les autres spectres étaient médusés. Job, ce géant, cette force de la nature, vaincu ! Par une femme ! Il ne restait quasiment rien de lui. Quelques morceaux de peau par endroit mais sinon rien. La jeune guerrière, tomba, les bras sur les cuisses, sa tête roulant sur sa poitrine. Epuisée, on ne sentait presque plus sa cosmo-énergie. Les spectres s’approchaient d’elle, comme pour l’encercler. Il fallait en finir tant qu’elle ne pouvait plus réagir. Elle était immobile tel un vieux chêne. Les spectres étaient de plus en plus près lorsqu’elle se mit à marmonner, de plus en plus fort. Sa voix faisant bientôt écho avec le bruissement des feuilles, avec les sons de la nature. « Ô Nature ma Mère Qu’ont-ils fait de notre terre ? A tort, ils se sont pris pour des dieux. Des somptueuses forêts anciennes et bénéfiques Il ne subsiste aujourd’hui que quelques morceaux éparpillés. » Le vent soufflait plus fort, le tonnerre grondait plus puissamment, la pluie tombait plus drue. On se serait cru en plein déluge. Il semblait y avoir toujours plus d’arbres ! plus de plantes ! plus de végétation ! « Du contrôle des espèces ils se vantent Afin que jamais le remord ne les hante. Ô Nature ma Mère, je t’en conjure Montre leur le chemin du futur. Il leur suffit juste de comprendre que leur avenir est incertain. Montre leur le chemin vers la raison Et ils s’ouvriront vers de nouveaux horizons ! » Les spectres comprirent ce qui se passait. C’était comme avec Svartr, elle allait elle aussi se sacrifier. Ils se mirent tous à courir le plus loin possible de Nydhogg. Le corps de la jeune femme se mit à scintiller, à briller. Des centaines de milliers de feuilles volèrent autour de la guerrière. L’un des spectres fut touché au poignet, il perdit sa main ! Tranchée net, ces feuilles étaient de véritables lames. « Bénédiction d’Yggdrasil !! » Nydhogg écarta les bras, une énorme lumière l’entoura. Des feuilles par milliers volaient dans tous les sens. La lumière ne cessait de croître et enveloppa toute la clairière. Lorsque le calme fut revenu, Kaundinya vit un de ses hommes au sol ! Complètement laminé de coups, comme s’il avait subi des dizaines et des dizaines de coups d’épées, le corps quasiment recouvert de feuilles. Il ne restait plus que trois hommes avec le Juge. Il s’avança vers Nydhogg mais il ne subsistait que son armure, vide et dure comme du bois. Il ne s’agissait d’ailleurs, plus que d’un simple bout de bois. Il tapa dedans, l’objet tomba sur le côté. La forêt était à nouveau calme et sereine. Inoffensive. Un léger petit vent, plutôt agréable caressa le visage du Juge. « Bien, en avant ! » Le peu de spectres restant se remit en route, sans même un regard pour leurs camarades tombés. Plusieurs d’entre eux étaient pourtant morts dans cette clairière. Alors que les arbres perdaient leurs feuilles pour pleurer leur gardienne. |
| | | Albé GENRO MAO KEN
Messages : 1343 Age : 43 Date d'inscription : 27/09/2010
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Jeu 5 Jan - 23:09 | |
| Toujours agréable et sympa à lire, j'ai n'ai qu'une chose à dire : vivement la suite ^^ |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
Messages : 995 Age : 41 Date d'inscription : 21/11/2011
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Jeu 9 Fév - 7:10 | |
| Les Damnés… Robert Louis Stevenson a écrit : « Un silence peut être parfois le plus cruel des mensonges. » Je rajouterais qu’il peut être le plus cruel des supplices. Quelque part en Equateur, dans un temple, il y a quelques heures.
Kitaï sortit enfin de ce long et difficile tunnel pour finalement déboucher au cœur du volcan. Ultime cachette pour le temple, il fallait en effet parcourir plusieurs kilomètres de galeries souterraines, peu stables, pour arriver ici, à ce Sanctuaire. Le volcan était éteint depuis des millions d’années et offrait le refuge idéal pour le temple. Ce dernier construit à même la roche, dans l’une des parois du volcan, était tout en granit et roches volcaniques. Datant de plusieurs milliers de siècles il était encore d’une telle beauté avec ses somptueuses colonnes qui ornaient l’entrée. Kitaï entra et arriva dans une énorme salle à ciel ouvert, inondée par la lumière du soleil. Au centre se trouvait une immense statue, plus grande que les murs du temple. Une statue de la déesse Athéna. Sans casque, sans bouclier, sans Niké, une simple robe sur elle, les cheveux frappés par le vent dans un immobilisme de marbre. Elle était comme aux aguets, les yeux vifs, dissimulant un petit soleil dans ses mains. Kitaï, jeune garçon de tout juste dix-huit ans, dégageait déjà une grande force, il semblait serein, calme, malgré ces heures troubles dans le monde. De taille moyenne, la musculature très développée, il avait un véritable corps d’athlète. Les cheveux bleutés, coiffés en bataille, un bandana autour du front, de grands yeux marron, un sourire d’enfant, il était vraiment beau garçon. Il portait une longue djellaba beige, meilleur moyen pour passer inaperçu dans cet immense désert. Toute l’Amérique du Sud n’était plus qu’un immense désert, plus de forêt Amazonienne, plus d’arbres. Quelques cités étaient disséminées ici où là, toutes sous contrôle de bandits. Il traversa l’immense salle de la statue et gravit de grands escaliers. Il arriva dans une salle aux dimensions plus raisonnables, une circulaire, de style assez sobre. Quelques tapisseries aux couleurs de la Grèce et du Sanctuaire, un ou deux tableaux, une énorme cheminée où flambait un feu. Les murs, le sol et le plafond de la pièce étaient fait de roches. Sur la droite, un trône en pierre. Sur la gauche, 13 socles : sur l’un d’eux reposait une urne sacrée, en or. Assis sur le trône, face à Kitaï, un homme à la carrure massive. Une longue tunique blanche et une simple étole jaune pour tout vêtement. Il portait également un casque doré, orné d’un majestueux dragon aux ailes déployées, ainsi qu’un masque noir. Il se dégageait de lui une formidable cosmo-énergie. Le jeune garçon s’agenouilla à sa vue. « Grand Pope, nous venons de recevoir un message de Maître Kiki. J’ai fait aussi vite que possible pour vous l’apporter. » Le jeune homme ne levait pas les yeux pour s’adresser à cet homme, en signe de respect. « Je le sais Kitaï. Je le sais et je te remercie. Donne-moi donc cette missive. » Kitaï se releva et alla donner la lettre au Grand Pope, avant de se remettre aussitôt en retrait, s’agenouillant de nouveau. Le Grand Pope entreprit la lecture de la lettre. « Hadès est finalement passé à l’acte. Il a décidé de détruire le dernier bastion de résistance de l’humanité. Ses armées sont en ce moment même arrivées en Asgard et vont combattre les guerriers divins… » « Les guerriers divins Grand Pope ?! Mais je les croyais tous mort ! « Oui en effet. Il y a dix-huit ans, les guerriers divins se battant pour la princesse Hilda sont quasiment tous morts. Ils étaient alors sous la protection de la Grande Ourse. Mais il réside en Asgard des guerriers divins encore plus puissants que ceux-là, placés sous la protection de la Petite Ourse. Et la princesse Flamme vient de les réveiller de leur sommeil éternel ! » « C’est une bonne nouvelle Grand Pope. S’ils sont réellement plus forts que les précédents guerriers, ils sont même plus forts que mon père ! » Le jeune Kitaï semblait enthousiasmé par cette nouvelle. « Le combat s’annonce très inégal selon Kiki. C’est pour cela qu’il requiert notre aide. » « Mais…! Mais personne n’est encore revenu avec une armure d’or ! » « Malheureusement non. Ils sont encore tous en plein apprentissage et nous ne pouvons tenter de rentrer en communication avec eux, au risque de révéler leur existence, la leur et celle des armures d’or. » « Alors nous ne pouvons rien faire pour aider maître Kiki et les guerriers divins ? » « Il n’y a seulement que deux armures d’ors revenues au Sanctuaire et Kiki en possède une des deux. Mais cela ne veut pas dire que nous sommes impuissants ! » Kitaï regarda le Grand Pope, puis l’urne sacrée. Il comprit ce qu’il voulait lui dire. Il se releva fièrement. « Oui ! Les chevaliers de bronze sont prêts à se battre pour Asgard !! » ***** Asgard, maintenant. Au moment où Kiki allait rentrer dans le palais, des dizaines de feuilles tombèrent à ses pieds. Il les contempla un court instant, soupirant, comprenant qu’il s’agissait de l’ultime adieu d’une de ses amies. Abattu il rentra finalement dans le palais. Il traversa le hall d’entrée à toute vitesse, ne prêtant même pas attention aux gardes ou aux domestiques le saluant. En peu de temps il frappait déjà à la porte de la chambre de Flamme. Pas de réponse. Il frappa de nouveau. Toujours rien. Il hésita quelques instants et rentra dans la pièce. Il n’y avait personne. Il ressortit et interpella le premier garde qu’il rencontra. « Où se trouve la princesse ? » « Dame Flamme est dans la salle à manger avec des amies qui viennent d’arriver maître Kiki. » « Bien, merci » Il redescendit les escaliers quatre à quatre et prit la première porte. Flamme était assise à table avec quelques amies. Sans doute venues pour essayer de lui changer les idées. « Oh Kiki. » La princesse eut les yeux qui se remplirent de joie à la vue de son mari comme toujours. « Flamme, j’ai à te parler, c’est important. » « Mais… je… ne pouvons-nous pas parler tout à l’heure ? » « C’est important Flamme ! » En regardant son mari dans les yeux la princesse comprit que c’était grave. Elle s’excusa auprès de ses invitées et se retire avec Kiki. « Excuse moi Kiki, mais ces quelques instants en leur compagnie m’ont permit d’oublier un peu. C’est égoïste, je le sais, mais… » « C’est normal Flamme, et puis, tu dois en plus faire ton possible pour paraître sûre de toi, pour ne pas affoler ton peuple. Cependant je t’apporte de mauvaises nouvelles. » Il posa ses mains sur les épaules fragiles de sa femme. « Non, je ne veux pas en entendre davantage. » La jeune femme s’éloigna de, les bras croisés, les mains sur les épaules. Ce n’est pas qu’elle ne voulait pas entendre mais elle savait déjà de quoi il retournait. « Nydhogg vient de tomber face aux troupes de Kaundinya. » « Elle… elle est tombée ? » La voix de la princesse était déformée par la tristesse. « Oui, elle s’est sacrifiée pour emporter ses ennemis. Mais malheureusement elle n’est pas la seule. Sigurd aussi… » « Sigurd ?! C’est atroce. C’est moi qui les ai tous envoyé à la mort. » La jeune femme ne pu cette fois s’empêcher de pleurer. « Bien sûr que non Flamme, ce n’est pas ta faute ! Tu as fait ce que ta sœur aurait du faire, ce qu’Athéna aurait fait. » « Tu penses vraiment que la déesse Athéna aurait agit de la même façon ? » Elle regardait Kiki droit dans les yeux. « J’en suis convaincu Flamme. D’autant plus qu’il n’y avait pas d’autres façons sensées de procéder. » « A-t-on prévenu… ? » « Oui Bud s’en est chargé, ne t’inquiètes pas. » « Mais il va être tellement triste. » « Cela va peut-être l’inciter à rentrer en scène. » « Oui… oui tu as raison. Et les troupes d’Hadès ? » La princesse tentait de se reprendre. « Leurs pertes sont très importantes mais au rythme où vont les choses nous allons être débordés. C’est pour cela que j’ai demandé l’aide du Grand Pope ! » « Du Grand Pope ?! » Flamme était abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre. Elle croyait rêver, ce n’était pas possible, sa surprise était totale. Elle s’attendait à tout depuis sa rébellion face à Hadès mais sûrement pas à ça. « Oui, le Grand Pope. » « Mais je… je pensais que le vieux maître s’était sacrifié devant le mur des lamentations ? » « En effet il est bel et bien mort. » « Mais alors ? » Flamme était de plus en plus perdue. « Je ne peux t’en dire davantage sur son identité, pour le moment du moins. Il se présentera lui-même. » « Les chevaliers d’or vont donc venir nous aider ! C’est merveilleux Kiki ! » L’espoir venait de renaître dans le cœur et les yeux de la princesse. Elle se sentit libérée par cette formidable nouvelle, comme si elle venait de se débarrasser d’un énorme poids. « Je ne sais pas. Cela fait plusieurs années que j’ai quitté le Sanctuaire. Nous venions alors d’envoyer de jeunes enfants récupérer les armures d’or et… » « Plusieurs années ?! Tu es au courant de l’existence du Grand Pope depuis plusieurs années ? Ce n’est pas vrai ? » « Si, cela fait à peu près cinq ans je crois. » « Et tu me dis cela comme ça ?! Pourquoi ne m’as-tu rien dit plus tôt ? Pourquoi me l’avoir caché ? » Flamme semblait réellement en colère, hors d’elle. Elle se sentait trahie par le manque de confiance de Kiki. « Comprends-moi Flamme… » « Tu aurais pu me le dire avant que je n’envoie mes amis se faire tuer ! Pourquoi ne m’as-tu pas fait confiance Kiki ? » « Parce que je n’en avais pas le droit tout simplement ! » « Et c’est tout ? Tu décides de te réfugier derrière cette piteuse explication ? » « Oui, c’était un ordre du Grand Pope ! Il est la voix de la déesse Athéna sur Terre ! Je lui dois obéissance, comme j’obéirais à Athéna. » « Et mes amis ! Svartr ! Sigurd ! Nydhogg ! Tu ne leur devais rien ? » « Ils étaient également mes amis ! Je suis tout aussi attristé par ce qui leur est arrivé ! » « Tu aurais du me le dire ! Nous aurions pu agir ensemble. » La princesse n’en démordait pas, elle prenait le silence de Kiki pour une trahison ! « Mais bon sang, ces apprentis chevaliers ne sont que des enfants ! De mon silence et de ma discrétion dépendent leurs vies et l’existence secrète du Sanctuaire. » « Tu penses que j’aurais pu te trahir ? » « Non bien sûr que non, mais… » « Oh ! Je vois. Quelqu’un en Asgard aurait pu le faire ? » « Parce que tu peux te porter garante de tout ton peuple ? » « Oui parfaitement ! Tout comme ma sœur, je… » « Non ! Tu ne le peux pas Flamme. C’est une guerre qui fait rage ici ! Une guerre qui corrompt notre planète depuis dix-huit ans ! Les enjeux sont trop énormes, les risques trop élevés pour que je joue la vie de ces enfants ! N’importe qui peut céder à l’appel d’Hadès. Tu ne peux jurer une telle chose ! Tu ne peux pas ! Ta sœur l’a fait et s’est trompée. Je ne veux pas d’un autre Alberich de Megrez. » Flamme ne put rien répondre, Kiki était déjà parti, la laissant là, choquée, seule, les larmes aux yeux. « Kiki… » ***** Hadès était assis sur son trône, les doigts crispés sur les accoudoirs. Pandore se trouvait face à lui, au fond de la salle. Elle était surprise de voir dans les yeux de son maître, le dieu des morts, comme, non pas de la peur, mais de l’incertitude, de l’inquiétude. C’était la toute première fois qu’elle décelait cela. Effectivement Hadès n’était pas tranquille, ses doigts serrant de plus en plus fort les bras de son trône. Il se levait, tournait en rond avant de se rasseoir. Soudain ! le feu de la cheminée se mit à gonfler et à sortir de son foyer. Des flammes immenses, sortit un homme ! Un homme dégageant beaucoup de chaleur, plus que les flammes elles-mêmes, une armure recouvrant l’intégral de son corps. Une armure en feu, le feu des enfers. Un masque de pharaon ornait son visage. Une armure terriblement impressionnante, tellement extraordinaire. Pandore se mit à trembler comme une feuille à la vue de cet homme. « Seibo du Sina-Mru, l’Ame Damnée du Désespoir répond à ton appel ô Hadès. » Mise à part cette annonce, cet homme effrayant ne montrait aucune marque d’estime envers le dieu. Pandore était en sueur et tremblait de plus belle. Hadès lui-même se sentait mal à l’aise. L’homme en feu se place devant lui lorsqu’une voix retentit. « Tu m’as devancé Seibo. » La voix provenait d’une grande nappe d’eau, inattendue vu le lieu. Mais Pandore n’avait déjà plus le temps de s’interroger qu’un homme sortit de cette eau. Les cheveux noirs, il portait une armure rouge sang, légèrement mauve par endroits. Une armure très déroutante, aux épaules terriblement larges. Il rejoignit Seibo. « Moujin’ de Aoguang, l’Ame Damnée Maritime est présent également. » Il se dégageait tellement de puissance de ces deux êtres, tellement de force que Pandore se sentait oppressée par tant d’énergie. Tombée de sa chaise, elle était collée au mur, les jambes écartées poussant sur ses pieds comme pour fuir, la respiration convulsive. La porte de la salle s’ouvrit brusquement, dans un grand fracas. Un homme portant une armure verte apparut sur le seuil. Le bras gauche et l’œil gauche en moins, le visage couvert de cicatrices, restes de nombreux combats plus sanglants et horribles les uns que les autres. Son armure était très agressive, recouverte d’énorme piques. Rentrant dans la pièce, il tourna la tête, posant sur Pandore un regard qui lui glaça le sang ! Vide, sans aucune émotion. « Tenmaï de Cétus, l’Ame Damnée du Sacrifice est présent. » Alors qu’il rejoignait les autres, un éclair frappa le sol ! Illuminant la pièce d’une vive lueur mauve, là où la foudre avait frappé : un homme ! Un homme masqué, telles les femmes chevaliers. Portant une armure mauve, une armure comme Pandore n’en avais jamais vu. Quel plaisir, quel bonheur, quel jouissance pour les yeux et l’esprit de pouvoir poser les yeux sur une chose si belle. Deux énormes paires d’ailes rajoutaient à la grandeur de cet habit. La puissance suintait de cet homme, de chacun de ses pores, de chacun de ses cheveux. L’air était littéralement étouffé par l’incommensurable énergie de ces quatre hommes. « Mais qui étaient-ils ? » Leur énergie dépassait celle d’Hadès dans son corps d’emprunt. « Uma d’Alborak, l’Ame Damnée du Martyr. » Les quatre hommes se tenaient devant le dieu de la mort. Ils paraissaient tellement forts face à lui. Pandore ne portait pourtant quasiment pas de vêtements, et c’était malgré tout déjà trop. Elle suffoquait, ruisselait de sueur, l’air était si lourd et si malsain. Le premier des arrivants prit la parole. « Peut-on savoir ce qui justifie l’appel de quatre âmes damnées, Hadès ? Nous n’aimons pas être dérangés ! » Une voix d’outre-tombe, à glacer le sang. « Je suis peut-être dans le corps d’Alberich de Megrez, mais je demeure Hadès, le dieu de la mort, votre dieu. Quand bien même votre puissance rivaliserait avec la mienne à l’heure actuelle, vous me devez obéissance et respect ! » « Prend garde Hadès ! Nous te devons le fait de nous avoir éveillés de notre sommeil mythologique mais c’est tout ! Nous t’aidons dans ta quête de l’Olympe car nous y avons des intérêts communs mais cela s’arrête là ! Nous avons été damnés par Zeus et nous t’aideront jusqu’à sa destruction. Nous ne sommes en aucun tes laquais ! » Les trois hommes derrière Seibo émirent un petit rire sardonique. « Soit. Très bien. Mes Juges mettent plus de temps et éprouvent plus de difficultés que prévu pour me ramener la princesse Flamme et… » « Bien stupides sont ceux qui se moquent de la toute puissante Petite Ourse. Elle n’a de petite que son nom et demeure sans doute comme l’une des plus puissantes constellations. Je vais m’occuper de cette Flamme. » L’homme en armure rouge disparut aussitôt dans la nappe d’eau par laquelle il était arrivé. Bientôt suivit par Uma et Tenmaï. Seibo s’avança vers les flammes crépitantes. Il marquât un temps d’arrêt. « Nous espérons une autre raison qu’une jeune femme frêle et superflue en cas d’une prochaine convocation. » Il disparut dans les flammes. L’angoisse quitta Hadès, une goutte de sueur coulant sur son front. Pandore se relâcha, les bras mous, les jambes allongées. Elle se sentait toute légère. Toute cette puissance néfaste avait disparu d’un coup. Ses longs cheveux ébène ruisselaient de sueur, ses quelques lambeaux de vêtements collaient à sa peau blanche, épousant parfaitement les formes de son corps. ***** Une barque vint s’échouer sur les rivages gelés d’Asgard. Il en sortit deux hommes, dont Kitaï. Il aida le Grand Pope à mettre pied à terre. Sa longue chevelure blanche volant devant son visage. Son étole s’envola. Un jeune homme, très grand et très fin se saisit du bout de tissu avant qu’il ne sorte de l’embarcation. Il avait de grands yeux bleus. « Tenez Grand Pope. » Il rendit l’étole à son propriétaire. « Merci Jacob. » « Mettons nous vite en route Grand Pope, à la rencontre de maître Kiki. On ne doit en aucun cas découvrir votre existence. » Kitaï prit la tête du groupe. Tous acquiescèrent, et ainsi les quatre hommes s’engouffrèrent sur les chemins enneigés d’Asgard. Quelques instants après, ils tombèrent sur Kiki. Une longue cape de fourrure blanche accrochée aux épaules pour le dissimuler dans la neige. Il déploya cette cape. Il brillait, les rayons du soleil se réverbérant sur la neige et son armure d’or. « Grand Pope ! » « Kiki. Nous sommes venus aussi vite que nous le pouvions. Malheureusement sans chevaliers d’or. Aucun n’étant encore revenu. » « Je vois bien Grand Pope. Votre présence est un gage de victoire malgré tout. Mais nous verrons tout cela une fois en compagnie de la princesse Flamme. Nous devons nous presser de rejoindre le palais ! Des groupes de spectres sont en marche dans les environs et nous devons continuer à cacher votre existence. » « Nous te suivons Kiki. Mènes moi à la princesse. » Alors que la neige se mettait à tomber, les nuages éclipsant le soleil, comme pour les dissimuler, tous disparurent au détour d’un chemin escarpé, le long de la falaise. |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
Messages : 995 Age : 41 Date d'inscription : 21/11/2011
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Jeu 9 Fév - 7:12 | |
| Les doutes de Thorgal Ernest Hemingway a dit : « Le monde est un bel endroit qui vaut la peine que l’on se batte pour lui, je suis d’accord avec la seconde partie. » Les spectres de Marie gravissaient de vieux escaliers le long d’un glacier. Il leur fallait atteindre les hauteurs pour se rapprocher du palais de la princesse Flamme. Ils parcouraient ces escaliers depuis plus d’une heure lorsqu’enfin ils en virent le bout. Ils arrivèrent sur un plateau, légèrement boisé, complètement gelé. La neige s’était mise à tomber depuis un bon moment déjà. Le soleil avait totalement disparu. « Il ne manquait plus que la neige ! » pesta un spectre. « Quel temps effroyable ! Il faut leur reconnaître une sacrée force de volonté pour rester ici. » « Ou une terrible bêtise. » Les deux spectres se mirent à rire comme deux enfants. « Taisez-vous ! Nous sommes en terrain découvert, alors soyez discrets ! » Les deux spectres se turent immédiatement, suivant les ordres de Marie. Les surplis des spectres étaient recouverts de neige, comme si les éléments eux-mêmes s’opposaient à leur venue sur ces terres. La foudre et le tonnerre se mêlaient à la neige, frappant le sol encore et encore. Les coups de tonnerre se faisaient de plus en plus proches. Le ciel s’illuminant à chaque grondement, le sol tremblant à chaque coup. Marie fit un geste de la main et toute sa troupe se dispersa aussitôt. Elle sentait que cette foudre n’était pas naturelle mais plutôt l’œuvre de quelqu’un. Beaucoup de gens, trop, s’arrêtaient à son exceptionnelle beauté. Aussi belle que la plus belle des déesses elle était aussi, et cela était trop souvent oublié, d’une grande intelligence, d’un sens tactique inné et d’une formidable capacité à déjouer les pièges. Et en cet instant précis elle avait compris que cette foudre était l’attaque d’un chevalier. Ses spectres étaient habitués à agir vite sous ses ordres. Et effectivement les coups de tonnerres donnaient l’impression de poursuivre ses soldats. Ces frappes se faisaient de plus en plus violentes et pressantes, de moins en moins espacées. Malgré leur fuite, les spectres continuaient d’avancer vers le palais. Soudainement un cri ! L’un des spectres venait d’être foudroyé. Il s’écroula sous la stupeur de ses compagnons. Il fut frappé des dizaines et des dizaines de fois par la foudre. Il était méconnaissable, défiguré, son surplis réduit en poussière. « Je te félicite d’avoir si vite découvert mon attaque spectre. » On aurait cru la voix sortie du néant. La foudre et le tonnerre avaient stoppé, la neige, elle, continuait de tomber, mais le soleil pointait à nouveau de timides rayons. Une ombre plana au-dessus des spectres. Levant la tête ils virent comme un énorme oiseau fondre sur eux, cachant le soleil derrière lui. Une fois au sol ils se rendirent alors compte qu’il s’agissait en fait d’une femme. Une femme très petite, très fine, presque une jeune fille. En regardant son visage de plus près, on s’apercevait qu’elle était cependant plus âgée et surtout plus belle. Une véritable muse. La peau assez claire et soyeuse, des cheveux verts, vert comme les prés, de ravissants yeux mauves, envoutants, une fine bouche maquillée de mauve. Un visage de déesse. Elle portait un casque fait de plumes de métal, de longues plumes noires aux reflets argentés et étoilés, descendant jusqu’à ses chevilles. Un casque si long, qu’il faisait également office de cape. Sa fine armure était de la même couleur, nuit étoilée, avec quelques motifs mauves sur les bras et les jambes. Des membres si fins contrastant avec des épaules massives, ornées de deux grandes têtes de corbeaux aux yeux et au bec d’or. Elle se tourna face à Marie. « Bravo pour avoir ainsi déjoué ma foudre. » « La Juge Mari est une effroyable tacticienne, personne ne peut la tromper ! » La jeune guerrière divine regarda le spectre venant de s’adresser à elle et d’un mouvement imperceptible, plus vif que la lumière, décocha un coup. Un coup si rapide qu’on ne vit même pas son bras bouger, comme si le coup était parti depuis un des corbeaux ornant ses épaules. De la foudre. Le spectre fut projeté au loin, le coup lui traversant le bras. Il se releva très péniblement, le bras droit brulé de la main à l’épaule. « Tu vas me payer ça, je te… » Un second coup le foudroya en plein visage. Les autres spectres ne réagirent pas tout de suite, il ne bougeait plus depuis quelques instants lorsque une femme spectre s’approcha de lui. Elle s’aperçut alors que la foudre l’avait tué net, elle le toucha et le spectre tomba en poussière. « Mais ?! Il… Qui es-tu ? » « Oskmaer d’Epsilon, guerrière divine d’Upsilon ! Maîtresse de la foudre d’Odin. » Des éclairs frappèrent le sol derrière elle, comme pour confirmer ses dires. « Tes artifices ne m’impressionnent guère. Moi, Delphe de Echidna, Etoile Terrestre de la Monstruosité, mère de tous les monstres mythologiques, je vais te détruire ! » Une somptueuse femme faisait face à Oskmaer, une tête de serpent en guise de casque. De magnifiques yeux noirs, avec un regard chaleureux, les cheveux bleus, coiffés en queue de cheval. Elle portait une longue robe fendue jusqu’aux hanches, de couleur mauve. Des pieds aux genoux une unique pièce d’armure, écailleuse comme une peau de serpent, les cuisses nues. Une simple ceinture autour de sa fine taille, une pièce d’armure passant derrière son cou et cachant ses seins, deux énormes épaules descendants à ses chevilles, en forme de queues de serpents, étaient les seules pièces d’armures qu’elle portait. Une armure mauve, étincelante, et sinistre. Elle était vraiment belle, si séduisante. Même Oskmaer était déconcertée par tant de beauté. Delphe le remarqua. « Je te sens troublée guerrière divine. » « Troublée ? Par qui ? Toi ? Sûrement pas, je me demandais simplement comment une femme aussi belle que toi, avec un regard si tendre pouvait être au service d’Hadès. Et qu’il était bien dommage que je doive mettre fin à ta vie. » Delphe sourit tandis que leur cosmo-énergie s’enflammaient dans les cieux neigeux d’Asgard. Deux énormes corbeaux face à une femme-serpent. Les deux femmes se jetèrent l’une sur l’autre dans des cris perçants de rage. Il était difficile de les suivre du regard, les coups pleuvaient à la vitesse de la lumière. Une suite de coups et de parades donnaient l’impression d’assister à un véritable ballet de jets d’énergie, de cris, de bruits d’armures qui s’entrechoquent. Aucune des deux femmes ne réussissait à prendre le dessus. Le spectacle s’éternisait un bon moment. Elles finirent par s’éloigner l’une de l’autre, les mains sur les cuisses, essayant tant bien que mal de reprendre leur souffle, la sueur. « Tu te bats bien pour une humaine. » « Je te retourne le compliment spectre. » « Mais je n’ais plus le temps de jouer avec toi. » « Et je ne peux te laisser aller plus loin. » Les deux femmes se ruèrent de nouveau l’une sur l’autre, les coups se faisaient plus violents, les cris plus rageurs. Encore une fois elles faisaient jeu égal. Leurs corps dégageaient tant de chaleur, de sueur, leurs respirations se faisaient si haletantes. Soudain les autres spectres sentirent la cosmo-énergie des deux femmes s’enflammer plus encore. « Par la Foudre de Hugin ! » « Ladon ! Frappe-la ! » Les deux femmes furent projetées au sol dans un bruit sourd. Elles restèrent assises, face à face, essoufflées, pendant un court instant. Elles se relevaient quasiment de concert. « Par la Foudre de Hugin !! » « Ladon !! Frappe-la ! » Encore une fois la foudre donna l’impression de partir des épaules d’Oskmaer, alors qu’un énorme dragon sortit du poing de la spectre, une énorme comète. Les deux attaques se heurtèrent de plein fouet ! Une gigantesque sphère d’énergie apparut entre les deux guerrières, grossissant continuellement par l’apport en énergie de leurs attaques. Cette sphère prenait des proportions vraiment énormes. Des éclairs crépitaient de toutes parts. Les deux femmes étaient bien campées sur leurs jambes, un bras tendu, l’autre en soutien. La sueur perlait sur leurs visages exténués. Bouches ouvertes, la respiration palpitante, la fatigue se dessinait sur leurs visages. Leurs jambes tremblaient, leurs corps devenaient si lourds, leurs armures si oppressantes qu’elles avaient de plus en plus de mal à maintenir la puissance de leurs attaques. La sphère ne cessait de s’amplifier, se rapprochant dangereusement d’elles. « Je ne cèderai pas guerrière divine ! » « Je n’en ai pas l’intention non plus ! » Leur cosmo-énergie explosa d’un coup, atteignant une amplitude phénoménale ! Les deux attaques devinrent alors encore plus violentes et ce surplus d’énergie fit exploser la sphère. Les deux femmes furent enveloppées par cette explosion. De terribles hurlements se firent alors entendre ! La formidable lumière dégagée se dissipa peu à peu et les spectres découvrirent les corps de Delphe et Oskmaer. Voulant rejoindre Delphe, Marie les stoppa. Elle venait de remarquer que le corps de la guerrière divine était beaucoup trop éloigné de l’épicentre de l’explosion. Et à sa grande surprise Oskmaer se relevait déjà. « Mais comment ?! Comment fait-elle pour se relever ? » « Elle a été frappée de plein fouet par l’explosion, comme Delphe !! » « Ceci est effectivement anormal ! Vous avez fait jeu égal avec Delphe jusqu’à maintenant. Vous avez été frappées de la même façon et à la même distance par l’explosion. Or tu es très loin de l’épicentre et déjà debout, et je ne pense pas que tu sois beaucoup plus résistante qu’elle. Je vois trois raisons possibles à cela. La chance, ce qui me paraît une explication trop facile. Donc soit tu nous caches quelque chose, soit tu es beaucoup plus puissante que tu ne le parais. » Oskmaer ne répondit rien à la Juge Marie, du moins elle n’en eut pas le temps, car à son tour Delphe se relevait. Elle n’avait plus son casque, ses cheveux bleus étaient détachés, sa jambe droite nue, la pièce d’armure ayant été détruite par l’explosion. Sa robe était également déchirée. Elle se tenait les côtes, avait du mal à respirer, le souffle court, elle grimaçait à chaque inspiration. Un filet de sang coulait sur le front. « Je… Je ne… laisserai pas… cet affront impuni ! » Sa cosmo-énergie s’amplifiait et ce n’était plus un dragon que l’on pouvait voir derrière elle, mais un énorme chien, tout droit sorti des Enfers ! « Orthus ! Frappe-la ! » Tant bien que mal elle frappait en direction d’Oskmaer. Le jet d’énergie fondit sur elle. La guerrière divine réussit cependant à sauter pour éviter le coup. « Tu n’as plus assez de force pour m’asséner de tels coups ! Par la Foudre d’Hu…… Aaahhhh !! » Un terrible cri, Oskmaer venait de recevoir un violent coup dans le dos. A genoux, elle jeta un regard à son adversaire. « Orthus ne lâche jamais sa proie tant qu’elle n’a pas été touchée. » Malgré l’état pitoyable dans lequel se trouvait Delphe, Oskmaer comprit que le combat n’était pas terminé, loin de là. Elle dut se relever rapidement car déjà son adversaire l’attaquait à nouveau. Encore une fois Oskmaer évita l’attaque mais les coups revenaient déjà ! Elle avait beau sauter et sauter encore, les attaques ne la lâchaient pas. « Par la Foudre de Hugin ! » Même cela ne fonctionnait pas, l’attaque de la spectre passait à travers celle d’Oskmaer. « Mais ?... » De nouveau cette attaque la frappait, en plein visage cette fois-ci. Un genou à terre, elle fut assommée un bref instant. Relevant la tête, elle se mit aussitôt à courir, poursuivit par l’Orthus de Delphe ! Elle se dirigea vers une zone légèrement boisée afin d’essayer de semer l’attaque. Elle zigzaguait entre les arbres espérant que l’attaque n’échoua contre un tronc. Mais cela n’eut pas l’effet escompté, la boule d’énergie traversait arbre après arbre, se faisant de plus en plus menaçante. Résignée, Oskmaer stoppa sa course, se tournant face à l’attaque, elle plaça ses bras en croix contre sa poitrine et s’accroupit pour contrer l’attaque. Elle fut frappée de nouveau de plein fouet et eut l’impression que tous les os de ses bras venaient d’être pulvérisés, broyés. Malgré sa fatigue et ses blessures, Delphe ne laissait aucun répit à la guerrière divine, elle l’attaquait encore et encore et à chaque fois se furent les bras de la guerrière qui absorbèrent les coups. Oskmaer était à bout, tant physiquement que moralement, son adversaire ne lui laissait, aucune ouverture pour attaquer, son bras droit était brisé en de multiples endroits, l’armure sur ses deux bras avait été désintégrée. Ils étaient, en sang. Elle grimaçait de douleur, était presque en pleurs. « Tout cela n’était que du vent alors ? » La spectre se sentait mieux et elle dominait son adversaire. Un sourire cynique se dessinait sur son visage de démente. « Tu pensais vraiment pouvoir faire jeu égal avec moi ? Pauvre sotte ! » Oskmaer était à genoux, elle n’avait même plus la force de lever la tête vers Delphe qui s’avançait vers elle. « Quel spectacle pitoyable ! Ort… » « Par le Tonnerre de Munin ! » Delphe s’écroula contre le sol, près d’Oskmaer, frappée dans le dos par un immense éclair doré. « Je comprends mieux ce qu’il s’est passé tout à l’heure. Un guerrier agissait dans l’ombre. » Fit remarquer Marie. « Bravo, tu m’as démasqué. » Un homme vêtu de la même armure qu’Oskmaer venait d’apparaître. Le visage sombre. « Je me nomme Thorgal, second Guerrier Divin d’Upsilon. » « D’Upsilon ? Marie parut surprise. Et bien cela ressemble à du déjà vu. Après les deux frères nous avons droit à un frère et une sœur. » « Je ne suis pas le frère d’Oskmaer mais son époux. » L’homme se tenait à présent près de sa femme. « Tiens donc ? Comme c’est touchant. Le valeureux mari accourant pour sauver sa douce et tendre. » « Je vais te faire passer l’envie de sourire ainsi. » L’homme avait une voix terrible, très grave, très enrouée. « Tho… Thorgal ? » « Je suis là Oskmaer, je vais prendre le relais. » « Mais… que… que fais-tu ici ? » La jeune femme paraissait très troublée de le voir. « Tu ne pensais tout de même pas que j’allais te laisser te battre sans moi. Comme Hugin et Munin, les corbeaux d’Odin, nous allons affronter le Mal ensemble ! » « Mais… mais depuis quand portes-tu un habit divin ? » Asgard il y a quelques temps. Thorgal avait suivi sa femme, discrètement, il trouvait bizarre qu’elle s’en aille en plein dîner, sans rien dire. Il avait gravi des escaliers interminables afin d’atteindre le haut de la plus haute tour d’un ancien temple, en pleine forêt. Derrière une porte il vit Oskmaer découvrir son habit divin : un énorme corbeau d’orage. Il semblait dépité. Au moment où il allait rentrer dans la pièce pour parler avec Oskmaer, un éclair se fit entendre derrière lui. Il se tourna et vit alors une porte dissimulée dans le mur, la poussant il entra dans une petite pièce. Quelle ne fut pas alors sa stupeur à la vue d’un autre corbeau étincelant, comme celui qui venait d’apparaitre à Oskmaer. « Mais qu’est-ce que cela veut dire ? » Il se mit à tourner autour du totem. « C’est ton habit divin. » « Qui ? Qui est là ? » Un homme sortit de l’ombre, une longue chevelure verte. « Seigneur Bud ? » « Oui Thorgal c’est bien moi. » « Mon habit divin vous dîtes ? » « En effet, je t’ai choisi pour épauler Oskmaer. Comme je l’ai été jadis, tu ne seras qu’une ombre. » « Non ! Et je ne veux pas non plus qu’Oskmaer accepte ce cadeau empoisonné. » « Tu ne veux pas défendre Asgard ?! Tu ne veux pas te battre pour l’Humanité ?! » « A quoi bon ! Ce monde ne se relèvera jamais de ce qu’en a fait Hadès ! A quoi bon me battre pour une terre souillée à jamais ? » « Mais il reste des hommes, des femmes et des enfants à sauver sur Terre ! Il y a des gens qui continuent le combat ! Hadès a ravagé cette planète mais elle reste notre planète ! La Terre regorge encore d’amour, d’amitié, de passion et de joie, il faut juste donner l’élan pour que tout renaisse ! C’est le devoir des guerriers divins que d’essayer ! Bien sûr certains d’entre nous vont mourir, mais notre rébellion éveillera les esprits des gens et nous serons suivis de bien d’autres. C’est ton devoir en tant qu’homme ! en tant qu’époux ! en tant que père ! » Thorgal fixait l’armure des yeux, il pensait à ses amis qui luttaient chaque jour pour survivre, pensait à sa femme, Oskmaer, qui avait déjà sans doute revêtu l’armure. Il ne réussirait jamais à la faire changer d’avis. Il pensait enfin à son fils. Bud avait raison, il ne pouvait le laisser grandir dans un monde régit par le dieu des morts. Il ne croyait peut-être plus en cette terre, mais il croyait encore en son fils. « Très bien. Je… Je serais l’ombre d’Upsilon ! » De retour dans le présent.« C’est une longue histoire Oskmaer. Repose-toi maintenant. » Il se tourna alors vers les spectres restant. « Vous allez tous payer ! Par le Tonnerre de Munin ! » |
| | | Albé GENRO MAO KEN
Messages : 1343 Age : 43 Date d'inscription : 27/09/2010
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Jeu 9 Fév - 8:35 | |
| Pas mal Vivement la suite ^^ |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
Messages : 995 Age : 41 Date d'inscription : 21/11/2011
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Dim 8 Avr - 21:19 | |
| La chute du corbeau noir Voltaire a dit un jour : « Je ne suis pas d’accord avec vos idées mais je me battrais jusqu’au bout pour que vous puissiez les exprimer » Thorgal frappa à plusieurs reprises, dans tous les sens. Une multitude d’éclairs dorés, des éclairs énormes frappants de toutes parts. Cinq spectres tombèrent d’un coup, foudroyés en pleine tête. Il ne restait plus qu’un spectre aux côtés de Marie. Toute sa troupe avait été décimée. Cette dernière était d’ailleurs fort surprise, elle ne s’attendait pas à cela. La force de l’amour était donc à ce point puissante ? Oskmaer se releva et rejoignit son mari, les bras en sang. « Je dois bien avouer que je ne m’attendais pas à cela. Mais si vous pensiez en avoir fini avec Delphe c’est une erreur. Vous êtes très forts, je le reconnais et vous avez abattu beaucoup de mes soldats mais cela s’arrête là ! Ils n’étaient que de simples sous-fifres. Il en faudra plus pour abattre Delphe. » Le couple se retourna et effectivement Delphe se tenait debout, les yeux enragés. « Hydre ! Frappe-les ! » Des centaines, des milliers de météores fusèrent sur Oskmaer et Thorgal, telles les nombreuses mâchoires de l’Hydre de Lerne. Thorgal para tous les coups. Oskmaer quant à elle fut frappée de plein fouet. « Oskmaer ! » L’homme se rua vers sa femme mais Delphe attaquait encore. « Hydre ! Frappe-le ! » A nouveau une pluie de coups s’abattit sur Thorgal. « Tu commences à m’agacer ! Par le Tonnerre de Munin ! » Chacun des coups de la spectre fut contrés par ceux du guerrier divin. Un dernier coup de tonnerre la frappa en pleine tête, la traversant jusqu’à la moelle, jusqu’au plus profond de ses os. Elle était totalement immobile, du sang sortant de ses yeux, de son nez et de sa bouche. Thorgal put enfin rejoindre Oskmaer. « Je suis là. Je vais m’occuper des spectres restants et je te conduirai ensuite au palais. On ne peut pas prendre le risque d’être sui… » « Orthus ! Frappe-le ! » Thorgal se retourna, passablement énervé. Il contra l’attaque d’un revers de son bras. « Mais combien de fois devrais-je t’électrocuter avant que tu ne meurs ?! » « Tu… tu ne me… tueras jamais… » « Par le Tonnerre de Munin ! » Delphe était trop épuisée pour pouvoir éviter le coup. La foudre était partie de l’épaule de Thorgal, comme avec Oskmaer et frappa la spectre au niveau des côtes. Elle ne pouvait même plus crier. Son surplis était en miettes, sa robe en lambeaux. Mais elle était toujours debout ! « Pourquoi ?! Pourquoi ne veux-tu pas mourir ? » « Ladon… Frappe… le… » Mais le coup n’inquiéta même pas le guerrier divin. « Tout cela devient pathétique. Reconnais ta défaite spectre ! » « Ja… Jamais… La… » « Cela suffit spectre !!!! Tu t’es bien battue mais ne salis pas davantage le nom de ton dieu avec un spectacle si pathétique ! » Une véritable voix d’outre-tombe résonnait dans la plaine. Une voix qui glaçait le sang, comme si elle venait des Enfers. A quelques mètres de Delphe la glace, étrangement, se mit à fondre, sous l’action d’une lueur rouge, incandescente. Une grosse flaque d’eau se forma. La lueur devenait de plus en plus brillante et bientôt elle irradia toute la zone. Lorsqu’elle finit par faiblir, un homme se tenait debout face aux spectres et aux guerriers divins. A sa vue, Marie s’agenouilla aussitôt, sous la stupeur des autres personnes présentes. « Seigneur Moujin’ ?! » Elle fut rapidement imitée par les deux autres spectres encore avec elle. Stupéfaits de rencontrer pour la première fois le grand Moujin’, Seigneur des Eaux. Marie avait du mal à croire qu’un homme de l’importance de Moujin’ se déplace pour ce genre de conflit. « Hadès est fort mécontent de la tournure que prennent les choses ici. Cela fait déjà fort longtemps que vous êtes arrivés sur les terres d’Asgard ! Et toujours aucune nouvelle de la princesse Flamme ! Pire encore, un nombre incroyable de surplis ont rejoint Hadès au Giudecca ! » « J’en assume l’entière responsabilité maître Moujin’. » Aussi surprenant que cela puisse paraître, la Juge tremblait. « Tu n’es pas la seule fautive, Kaundinya ne s’en sort pas mieux. » « Il faut bien avouer que ces guerriers divins sont d’une puissance insoupçonnée. » L’homme eut un petit rictus d’agacement. « Vraiment ? Voyons ça alors. » Il se tourna en direction de Thorgal. Ce dernier était comme paralysé à la vue de cet homme. Une armure monstrueuse par sa taille, couleur rouge sang, avec des cornes mauves sur les bras et les mollets. Des ailes, mauves également, pointées vers le haut, sa tête semblait être entourée de cornes. Mais c’était la couleur rouge qui la rendait la plus effrayante, car en y regardant de plus près on s’apercevait que toute son armure ne reflétait pas la couleur du sang mais en était en fait entièrement composée : elle ondulait, serpentait au rythme des pulsations de ce liquide impressionnant ! Des épaules énormes, immenses, larges comme un ours ! Une armure très impressionnante mais également sinistre et macabre. « N… Non… c’est mon combat… » Moujin’ regarda Delphe à travers le masque rouge qu’il portait sur les yeux. Il ouvrit la main et pointa sa paume vers le sol. « Retourne en Enfer !!! » La glace sous Delphe se mit à fondre sous grâce à la même lueur rouge que précédemment. Et comme Moujin’ était apparu, elle disparut dans la flaque d’eau sans que Marie ne tente quoi que ce soit pour l’en empêcher. « Je vais m’occupé personnellement de cette princesse. » Prenant son courage à deux mains, Thorgal s’avança vers cet homme si impressionnant. « Je ne peux te laisser passer. Tu représentes un danger trop grand pour la princesse Flamme ! » « Pauvre humain. Tu t’offres toi-même à la mort. » « Sûrement pas ! Par le Tonnerre de Munin ! » Un énorme éclair frappa le spectre en plein milieu du torse. Mais à la surprise générale, et sous les yeux médusés du guerrier divin, cela n’avait eut aucun effet. Pas la moindre trace du coup sur le surplis de Moujin’. « Pauvre fou ! Oser lever la main sur moi ! » Serrant les poings, une cosmo-énergie effroyable, énorme, émanait du corps de Moujin’, si intense qu’elle paralysait les personnes autour de lui. Il tendit les bras vers le guerrier divin, paumes grandes ouvertes, doigts écartés. « La Fureur des Mers ! » Une énorme vague d’énergie sortit de ses mains, fonçant sur Thorgal. Il se mit en garde mais fut emporté sans pouvoir opposer la moindre résistance. Il était balayé comme de la poussière. La vague s’enflamma et explosa. Thorgal s’écroula, sans armure, en sang, le corps recouvert de blessures et de plaies. « Est-ce là toute la puissance qui caractérise ces guerriers divins Marie ? » La jeune femme ne savait quoi répondre, impressionnée par le pouvoir de cet homme. « Bien, je vais donc m’occuper de la princesse. Quant à vous, vous allez repartir, vous avez suffisamment perdu de soldats. » « Bien maître Moujin’. » Les deux spectres qui restaient, dont Marie, n’en revenaient pas, une telle puissance, une telle force ! En quelques secondes il venait de terrasser comme si de rien était le guerrier divin, alors que celui-ci avait tué cinq spectres ! Lorsque Marie sortit de ses songes, Moujin’ était déjà loin, courant vers le palais de la princesse. Oskmaer quant à elle se jeta sur le corps brisé de son mari. « Thorgal ! Thorgal ! Non !! » « Il faut… Tu dois le… rattraper au plus vite Oskmaer… il… » « Non je ne peux pas te laisser ainsi. » La jeune femme était en larmes, tenant la tête de son époux contre son sein. « Dépêche… toi Oskmaer… » « Oh mon dieu, c’est de ma faute si tu es là, tu n’auras pas eu à intervenir si j’avais été plus forte ! » « Cela suffit… maintenant… J’ai accompli mon devoir… A toi de faire le tien… » « Mais si je t’abandonne tu ne survivras pas. » « Ma vie compte mo… » Il se tourna pour cracher du sang, manquant de s’étouffer. « Ma vie compte moins que celle de la… princesse… » « Mais je… » « Cela suffit Oskmaer. Je suis… je suis déjà mort et tu le sais… Laisse-moi partir… » Dans un petit village d’Asgard il y a vingt-cinq ans. Une petite fille courait au beau milieu d’un parterre de fleurs. Les yeux grands ouverts, des yeux verts émeraude, elle s’amusait comme devait le faire tout enfant de son âge. Elle jouait avec un petit écureuil, ses rires résonnaient jusqu’à dans la maison. Cela contrastait avec l’ambiance qu’il y régnait, plusieurs personnes étaient dans le salon, la plupart en larmes, visages abattus. Dehors la petite continuait de s’amuser, soudain on l’appela. « Oskmaer ! » La jeune fillette s’arrêta aussitôt. « Oui madame ? » « Viens ici Oskmaer. Viens vite. » L’enfant courut jusqu’à le femme, son sourire disparaissant petit à petit, au fur et à mesure qu’elle s’approchait de celle-ci, découvrant son visage marqué par la tristesse. « Pourquoi pleurez-vous ? » « Suie moi s’il te plaît. » Oskmaer obéit, il s’agissait là de sa belle-mère, une femme assez dure qui n’avait en fait aucun sentiment pour la petite, la considérant même plus comme un fardeau qu’autre chose. En entrant dans la maison, Oskmaer fut surprise de voir autant de personnes présentes, toutes plus tristes, toutes plus abattues les uns que les autres. Elle comprit qu’il valait mieux ne faire aucune remarque. Elle suivit sa belle-mère dans les étages, et au bout d’un long couloir elles arrivèrent à la porte de son papa. « Entre. » La belle-mère ouvrit la porte et Oskmaer y pénétra, la porte se refermant derrière elle. Elle vit alors son père, allongé sur le lit, le corps blessé, couvert de bandages sanguinolents. « Papa ? » « Oskmaer ? Oskmaer approche ! » L’enfant s’approcha du lit et fut surprise de voir son père tâter le lit pour essayer de la trouver. Elle lui tendit la main comprenant qu’il n’y voyait plus rien. Il était le guerrier divin le plus puissant d’Asgard, et malgré son jeune âge Oskmaer savait parfaitement qu’il risquait sa vie très souvent. Elle était en émerveillement devant lui, elle le suppliait sans cesse de revêtir son armure divine d’Alpha. Il était au service de la grande prêtresse Natascha, mère de Hilda et de Flamme. « Je suis là papa. » L’homme trouva la main de sa fille et la prit dans la sienne. « Oskmaer… Je suis désolé… mais je vais devoir m’en aller… » La petite fille se mit à sangloter, incapable de retenir ses larmes. « Tu… tu peux encore te battre papa !! La prêtresse va venir te sauver. J’irai la chercher. S’il te plaît papa ! » « Malheureusement la prêtresse… ne peut plus rien pour moi… Oskmaer… Si je lutte encore contre la mort c’est pour toi… Je ne veux pas partir en te laissant en colère contre moi… » L’enfant posa sa tête sur le lit, pleurant à chaudes larmes. « Mais je ne veux pas rester toute seule moi ! » « Ne me laisse pas mourir avec des regrets sur ce monde Oskmaer… Je… Je ne regrette rien de ma vie… et je sais que tu vas vivre des moments difficiles… mais… mais ils te rendront forte et courageuse et qui sait te permettront de revêtir un habit divin. » « Tu… tu me regarderas du Walhalla ? » « Bien sûr… bien sûr que je te regarderai, je te suivrai partout, ainsi le veut Odin. » Il y eut un long silence, Oskmaer pleurait, son père lui caressant les cheveux, la respiration saccadée. « Tu… tu peux t’en aller… papa. » L’homme sourit et sa main glissa doucement de la nuque de sa fille. Oskmaer releva sa tête et comprit que son papa s’en était allé. Comme elle lui avait promis, elle ne lui en voulait pas. Elle grimpa sur le lit, lui fit un bisou sur la joue avant de s’allonger contre lui pour profiter une dernière fois de sa chaleur. « Adieu papa. » De retour dans le présent.« Adieu Thorgal. » La jeune femme embrassa une dernière fois son mari et partit. Marie et l’autre spectre voulurent la suivre mais des éclairs les empêchaient d’avancer. « Ne te retourne pas Oskmaer. J’emporterai nos ennemis avec moi. » La jeune femme puisa dans ses dernières forces et partit en courant, ses larmes s’envolant au vent. « Tais-Toi ! Oh Mal ! Oh Être abject ! Ma puissante foudre va te réduire au silence ! De la dextre, je t’occirai, Moi le meurtrier des géants ! Tous tes os se rompront ! J’ai chanté devant les Ases, J’ai chanté devant les fils des Ases ce que l’esprit m’incitait ! Mais, devant toi seul, je sortirai ! Je m’éveillerai ! Afin de par mes foudres célestes, t’abattre pour de bon ! » Le ciel était devenu totalement noir, plus encore qu’en pleine nuit. Un éclair titanesque illumina toute la plaine avant de frapper le sol. Le coup fut si violent que la terre se mit à trembler. Des milliers de coups de tonnerre suivirent celui-ci, l’impact fut si violent que tout Asgard se mit à trembler. Les arbres prirent feu, le sol était détruit par tant de coups. Marie et la spectre avaient réussi à fuir, laissant Thorgal seul face à son sacrifice. Lorsque le ciel redevint normal un arc-en-ciel apparut à Oskmaer. Elle y reconnut le visage de Thorgal, souriant. « Protège la princesse Flamme de toutes tes forces Oskmaer. Je te laisse Munin pour t’aider… » « Oh mon dieu Thorgal, pourquoi as-tu donné ta vie pour une cause à laquelle tu ne croyais pas ? Je jure de sauver la princesse coûte que coûte ! » Elle se remit en marche alors que deux énormes éclairs frappaient le sol. Elle ne s’en rendit même pas compte, accablée de chagrin et toute entière absorbée par la tâche qui lui incombait à elle seule désormais. |
| | | Biggy AURORA EXECUTION
Messages : 995 Age : 41 Date d'inscription : 21/11/2011
| Sujet: Re: [Fanfic] Liberté MAJ chap 9 et 10 le 9/2 Dim 8 Avr - 21:22 | |
| Mais vous êtes mort ?! Flamme se trouvait dans la salle des souvenirs, déambulant entre les nombreuses statues des anciens guerriers. Elle laissait ses doigts glisser le long de leurs corps de marbre. Ses yeux s’arrêtèrent sur Hagen. Elle s’évada alors, se remémorant des souvenirs d’elle enfant, courant dans les couloirs du palais à la poursuite de celui-ci. « Il est toujours bon de s’abandonner à nos rêves et à nos souvenirs pour oublier. Même si cela est souvent douloureux. » Flamme fut tirée de ses songes par cette douce voix. Elle se tourna et vit un homme majestueux, coiffé d’un auguste casque, orné d’un dragon. « Grand… ? Grand Pope ?! » « En effet princesse Flamme. Je suis désolé que notre première rencontre se déroule dans de telles circonstances, aussi pénibles. » « Oh non, non, je suis si heureuse de voir que le sanctuaire est toujours là. Nous étions persuadés qu’il était tombé au début de la guerre lors de cette attaque terrible de ce spectre aux pouvoirs inimaginables. » « Oui nous avons tous été surpris par une telle puissance. Mais nous avons réussi à survivre pour certains d’entre nous. Depuis nous vivons cachés aux yeux de tous. C’est pour cette raison que vous n’avez pu être mise au courant de notre existence. Pour former de nouveaux chevaliers nous avons du enrôler de jeunes enfants que nous avons trouvé ici ou là. Leurs vies sont entre nos mains et nous ne pouvons prendre le moindre risque afin de cacher leur existence. Ils sont l’avenir de notre monde. Ce n’est en aucun cas un manque de confiance en vous Flamme, mais il y a trop d’inconnus à prendre en compte. J’espère que vous comprendrez ? » La jeune princesse donnait l’impression de boire les paroles du Grand Pope. Cet homme dégageait tant de sérénité, de contrôle de lui-même. Elle regarda un court instant Kiki, honteuse. « Je comprend tout à fait Grand Pope. » « Bien. Tant mieux. Quelle est la situation ? Kiki se faisait des plus alarmiste dans sa lettre. » « Nous avons fait tomber de nombreux spectres mais il y en a tant ! Et beaucoup de nos frères sont morts au combat malheureusement. Des amis ! » « Il n’y a rien de plus terrible qu’une guerre, nous perdons de nombreux proches. Malheureusement je n’ai pu venir avec le moindre chevalier d’or, mais j’ai avec moi les chevaliers de bronzes. Ils n’hésiteront pas à donner leurs vies pour vous et pour Asgard. » Le Grand Pope désigna alors trois jeunes hommes. « Toute aide est des plus précieuse. » « Voici Kitaï, Jacob et Makoto. » A tour de rôle, chacun inclina la tête devant la princesse. Mais cette dernière arrêta son regard sur une femme derrière ces chevaliers. En pleine force de l’âge, la quarantaine passée, de longs cheveux bleus, elle demeurait très en retrait. « Et cette femme ? » « Oh, il s’agit de Miho, la mère de Kitaï ! Elle est également la tutrice de Makoto. Elle nous accompagne depuis que nous l’avons retrouvé dans les ruines de Tokyo. Elle est une mère pour nous tous. » Miho rougit. Un jeune homme à la longue chevelure blonde, entièrement vêtu de bleu, s’avança près de Miho. Très grand, massif, à la carrure très athlétique, il se dégageait beaucoup de lui énormément de force. « Miho nous a tous sauvés par le passé ! Nous lui devons tout ! » « Je vois et je comprends bien l’importance qu’elle a à vos yeux. » « Quoi qu’il en soit, ces trois jeunes hommes sont à vos ordres princesse Flamme. » Flamme se tourna alors vers les trois jeunes chevaliers. La tête haute, ils avaient les yeux pleins d’assurance. « Je vous confie donc à Kiki, il sera plus à même de vous guider. » Le chevalier d’or et les trois de bronze quittèrent aussitôt la pièce après avoir salué Flamme et le Grand Pope. « Le voyage a été terriblement usant, aussi aimerais-je me retirer dans ma chambre. » « Oui bien sûr Grand Pope, je… je vais vous y conduire de suite. » Le Grand Pope fit un signe discret de la main à Miho, cette dernière s’éclipsa de suite. Flamme se retourna pour inciter ses invités à la suivre. « Par… Où est donc Miho ? » « Princesse Flamme ! Je sais ô combien vous vous retrouvez dans une situation difficile à vivre. Le titre de prêtresse vous a été octroyé sans que vous ne le vouliez et de plus vous devez gérer le plus grand ennemi que l’humanité ait jamais connu. » Flamme ne bougeait plus, impressionnée par tant de charisme, tant de grandeur. « Je ne voulais en aucun cas désavouer Hilda, bien au contraire. Mais je ne pouvais plus voir les hommes souffrir autant. Nous nous devons de sauver ces hommes. Asgard en a le devoir. Pour faire honneur à Athéna et à ma sœur… et… et… » La jeune femme semblait si perdue, si incertaine de ses choix. « Vous avez fait le bon choix Flamme ! Hilda n’a jamais pu accepter de passer un pacte avec Hadès. Cela la rongeait de ne pas avoir eu le courage de dire « non » comme vous l’avez fait ! » « Mais ? Comment ? » « J’ai déjà eu l’occasion de la rencontrer et souvent elle me parlait de cette honte, de ce… » « Hilda était au courant de votre existence ? » « En effet, je lui ai avoué mon existence lorsque je suis devenu Grand Pope. Il était alors normal que la dirigeante du sanctuaire nordique connaisse mon identité. Comme je vais le faire avec vous, nouvelle prêtresse d’Asgard. » « Que… ? » L’homme retira alors son casque laissant se déployer de longs cheveux blancs, bouclés. Puis il ôta son masque. Flamme ne put alors s’empêcher de pousser un cri de surprise avant de poser ses mains sur la bouche. Le visage marqué comme si elle venait de voir un fantôme. « Vous ?! Mais vous êtes mort !! » ***** Fuma se déplaçait tel un félin dans la troisième prison. Prison parsemée de pierres énormes que les avares et les vénaux sont condamnés à faire rouler pour l’éternité dans de terribles douleurs. Il avait le corps si fin, si squelettique qu’il pouvait se glisser partout, dans les moindres recoins, entre chaque rocher. Il avait un aspect vraiment répugnant. En plus de son aspect décharné il était également édenté, énuclée, les doigts crochus, de longs cheveux gris et sales, la peau noire marquée par de nombreuses nécroses. S’extirpant d’entre deux rochers il arriva dans une zone dégagée. Il fut soudain agrippé dans le dos, au niveau du cou. Un bruit d’os se brisants retentit. Il s’éleva au dessus du sol d’un bon mètre ! « Que faire Fuma ici ? » Ce dernier se contorsionna afin de percevoir l’énergie qui émanait du corps de son agresseur. Un homme immense, plus grand, plus large, plus impressionnant qu’un ours ! Il portait de plus une armure monstrueuse ! Aux cuisses énormes et aux épaules démesurées. « Lâ… lâche-moi… » « Que faire-toi ici ? Être pas ta prison ici ? » Fuma se débattait mais impossible de faire bouger le géant. Une force et une aura terribles se dégageaient de lui. « Mais bou… bougre d’andouille… lâche-moi bon sang. » Ces énormes mais relâchèrent enfin leur prise. L’air rentra alors abondamment dans ses poumons tandis qu’il s’écrasait au sol. « Non mais qu’est-ce qui t’a pris ? » « On n’avoir pas le droit de se promener dans les prisons de la sorte. » Fuma se relevait tandis que toute aura agressive disparut du géant et qu’il se mit à rire aux éclats. « Tu avoir eu très peur ? Je être très drôle. » Il riait de plus belle. « Je ne trouve pas ça drôle du tout Faxi ! Tu n’es qu’une grosse brute. » « Pourquoi tu être venu ici ? » « Tu n’as pas senti ces énormes pics d’énergie tout à l’heure ? Au Giudecca ? » « Si bien sûr. » « Je me suis empressé de m’y rendre pour savoir ce qui se passait. » « Et alors que s’être il passé ? Quelles être les causes de ces puissantes énergies ? » « Je n’ai pas réussi à les voir mais Pandore m’a avoué l’arrivée de quatre Ames Damnées ! » « Comment ?! » Le visage du géant était déformé par la crainte. « Oui. D’après Pandore le seigneur Moujin’ serait même parti pour Asgard ! » « Mais il y avoir déjà le Juge Kaundinya et la Juge Marie ! » « Oui mais apparemment beaucoup d’entre nous seraient tombé au combat face à ces guerriers divins. » « Cela être impossible, ce n’être que de simples humains. Ils ne pouvoir défier ainsi Hadès. » « Et pourtant ! Il semblerait même que le groupe de Marie soit complètement décimé. » « Mais maintenant maître Moujin’ aller tous les exterminer. Cette guerre être finie dans peu de temps. » Les deux spectres se mirent à sourire. La puissance des Ames Damnées ne faisait aucun doute parmi les spectres. « C’est étonnant malgré tout de voir les Ames Damnées agir dans ce conflit. Ils ne se sont manifestés qu’une seule fois durant les deux cents dernières années, il y a dix-huit ans lors de la destruction du sanctuaire. « Oui cela avoir duré moins d’une demi-journée. » « Il est surprenant de les voir autant en dix-huit ans alors qu’ils ont été comme invisible depuis les temps mythologiques. On leur attribue beaucoup de choses, la chute de Pompéi, la destruction des armées mongoles de Gengis Khan, la mort de Jules César, même la mort de Cronos, mais ils ne sont qu’une ombre dans l’Histoire. » « Cela suffit Fuma, ne parle pas ainsi de tes maîtres ! J’en aviserai Rhadamanthe. » Les deux spectres se tournèrent, surpris et s’inclinèrent aussitôt face à la Juge Marie. « Pardonnez-nous dame Marie. » « C’est bon. Je dois me rendre au Giudecca voir sa majesté Hadès. » Les deux spectres se redressèrent tandis que Marie et le seul spectre l’accompagnant se dirigèrent vers le palais d’Hadès. « Oh mais je ne vois ni Delphe, ni Cleito, ni d’ailleurs aucun spectre de votre groupe mis à part Médée. » Un petit sourire narquois se dessina sur le visage hideux et macabre de Fuma. Marie stoppa net, une aura maléfique l’enveloppant. « Je n’ai pas la même patience, le même laxisme que Rhadamanthe. Je ne saurais que trop te conseiller de me montrer plus de respect spectre ! » « Mille excuses dame Marie. Perdre autant de guerriers face à de simples humains ne doit pas être chose simple à vivre. » La Juge fondit alors sur Fuma. Une aura glauque s’abattit sur elle, véritablement maléfique et effrayante. Une autre vint se joint à la première. Une cosmo-énergie énorme, écrasante. Marie s’arrêta alors face à Faxi, levant la tête pour essayer de distinguer le visage du géant. Les deux spectres souriaient, mais très vite ces sourires disparurent. Leurs cosmo-énergies se faisaient écraser par celle, dantesque, de Marie. Ils étouffaient littéralement. Marie était une femme extrêmement dangereuse et le petit jeu de Fuma et Faxi venait de l’énerver. « Bande d’idiots, qu’est-ce qui vous fait croire que vous pouvez vous opposer à moi ? » La cosmo-énergie des deux hommes se dissipa. « Voyons, voyons dame Marie, ne nous emportons pas pour si peu. Tout cela n’était qu’un peu d’humour. » « Je ne crois pas non ! Un tel affront se doit d’être réparé ! » « Et je le ferais moi-même plus tard. » Rhadamanthe venait d’arriver, jetant un regard noir à ses deux soldats. « Rhadamanthe ? » Marie fut surprise par l’arrivée soudaine du Juge. Faxi et Fuma s’inclinèrent face à leur Juge. « Marie, je te prie de pardonner le comportement de mes hommes. Je règlerais cela plus tard. Pour le moment sa majesté Hadès nous demande. » Toute l’animosité de la Juge se dissipa. Elle tourna les talons et reprit sa route vers le Giudecca. Rhadamanthe jeta à nouveau un sombre regard sur Faxi et Fuma. « Reprenez vos positions ! Nous reparlerons de cela plus tard ! » ***** Kiki marchait dans la forêt, suivi des trois chevaliers de bronze. Le soleil se couchait au loin, donnant l’impression que le ciel s’embrasait dans un mélange de couleurs rougeoyantes. « Maître Kiki, où nous conduisez-vous ? » « Nous allons à rencontre de Bud, Kitaï. » Le petit groupe ralentit et avança avec encore plus de précautions alors qu’ils sortaient de la forêt, se retrouvant à terrain découvert, dans une vaste plaine. Une plaine dévastée, plus un seul arbre debout, la moindre roche avait été pulvérisée. Un peu plus loin, on avait du mal à le distinguer, un chevalier, tout en blanc, se confondant avec la neige. Un autre allongé à ses pieds. Le petit groupe arriva alors vers eux. « Comment va-t-il Bud ? » « Il est toujours vivant. Il devait être trop affaibli au moment de sa prière sacrificielle. » « Tant mieux, tant mieux. Flamme en sera soulagée. » « Qui sont ces jeunes hommes, Kiki ? » « Je te présente Kitaï, Jacob et Makoto. Trois jeunes chevaliers de bronze. » « Très bien, cela va nous être d’une aide précieuse. » Les trois garçons semblèrent surpris par le fait que Bud ne soit pas plus étonné par leurs présences. « Vous vous demandez sans doute pourquoi je ne suis pas surpris par votre existence ? » « C’est tout à fait cela maître Bud. Maître Kiki était censé ne parler du sanctuaire à personne. » « Et c’est ce qu’il a fait Kitaï. Mais Kiki n’est pas le seul chevalier du sanctuaire en Asgard. » Cette annonce surprit encore plus les jeunes compagnons. « Pardon maître Bud mais je ne pense pas… enfin il n’y a pas d’autre chevalier du sanctuaire ici. » « Je t’invite donc à te retourner dans ce cas Jacob. » Derrière eux, portant la robe de Dzêta, appartenant jadis à Syd, un homme. Il se dégageait de lui une immense impression de puissance. Tant d’énergie, de force, de rage. L’homme ôta son casque. La stupeur s’abattit sur les chevaliers de bronze, plus encore que de la stupeur presque de la frayeur. « Kiki ! Il faut faire vite, je viens de retrouver Oskmaer. Elle m’a annoncé l’arrivée d’un spectre d’une force inimaginable, en route pour le palais. » « Mais… ce n’est pas possible… vous… » « Kitaï, enfin nous pouvons nous rencontrer. » « Mais… vous… vous êtes mort ! » |
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